Page créée le 2/07/2024 ; mise à jour le 7/07/2024.
Voiture TEE PBA A8tu Märklin-Trix.
Je cherchais depuis longtemps à compléter ma rame de sept voitures acquise en 2008, références 23408 et 234089 : il me manquait un fourgon générateur et une voiture cuisine pour faire une composition complète Paris – Amsterdam. Or il existe une référence 23493 sortie en 2017 comprenant précisément ces voitures : je l’ai trouvée récemment chez Modellbahn Ritzer sur ebay.
À noter qu’entre ces deux séries, il y a quelques modifications peu visibles.
Remarques :
Je profite de cet achat récent pour expliquer comment j’ai modifié ces voitures, à l’image des Mistral Hornby-Jouef :
Un décodeur de fonction est installé dans chaque fourgon générateur A2Dx, comme dans la A4Dtux Mistral. Les voitures sont alimentées à partir des fourgons par des attelages conducteurs. Comme les fourgons, une voiture d’extrémité est équipée de fanaux, et d’une tête d’attelage Profi Fleischmann.
Cette disposition permet de mixer les voitures PBA et Mistral, comme en réalité, et aussi d’avoir des rames à deux tranches : une Paris – Bruxelles et une Paris – Amsterdam, avec, suivant les époques, deux fourgons A2Dx ou un A2Dx et une voiture mixte-fourgon A4Dtux.
Ces voitures sont un peu trop basses, ce qui est visible et gênant lorsqu’elles sont mixées avec des Mistral (HJ ou LS Models). Voici un exemple avec une Mistral LSM (à gauche).
Elles ne sont pas dotées de suspension en trois points. D’une façon générale, leur conception est un peu rustique, avec très peu de pièces rapportées, notamment au niveau des bogies Y24 — les bogies REE sont bien plus détaillés. Les roues sont au standard Märklin (NEM 340), à savoir de largeur 3 au lieu de 2,8 mm, avec des boudins de 1,2 mm et une distance dos-à-dos de 14,2 contre 14,5 ± 0,1 pour la NEM 310.
De même, l’aménagement intérieur monobloc, avec seulement une touche de peinture sur les sièges, est assez grossier, et la couleur de base, rouge ou gris très sombres, ne correspond absolument pas à la teinte générale des voitures réelles.
Tout cela va faire l’objet de modifications.
Du côté « 1 point », une simple cale d’épaisseur variable (de 0,25 à 0,75 mm, en fonction de la correction nécessaire) est ajoutée. Elle consiste en un rectangle de polystyrène Evergreen percé à ⌀ 6 et muni d’une fente pour le passage du taquet de limitation de rotation.
L’assise en deux points à l’autre extrémité peut se faire avec des cales de formes variées. J’ai trouvé pratique d’utiliser des morceaux de tube Evergreen ⌀ 3,2 sur lesquels est pratiqué un méplat fraisé à 0,3 mm pour ajuster leur hauteur, et aussi faciliter leur collage.
Voici les cales de portée.
Naturellement, ces cales seront peintes en gris.
Il me faut signaler un inconvénient de la rehausse des caisses : les marchepieds, fixés sur les bogies, présentent un écart trop important par rapport au bas de caisse. Cela dit, le fabricant ne s’est pas embêté, en fixant tous les marchepieds au même endroit, alors qu’en réalité, toutes les portes d’accès ne sont pas à la même distance des extrémités des voitures, ainsi que le montre cet extrait de diagramme d’une A8tu — voir cotes surlignées en vert !
Enfin, qui dit rehausse dit nécessité d’augmenter le jeu des pivots dans le châssis. Il faut donc démonter l’aménagement intérieur, ce qui est facile, en prenant garde de ne pas perdre les ressorts de rappel des timons, car les plaques de laiton qui les maintiennent s’échappent facilement. Ces plaques voient d’ailleurs leur languette supprimée, et leurs ailes écartées (la largeur passe de 26 à 27 mm) pour améliorer leur tenue sous les ergots du châssis.
À gauche, pièce intacte ; à droite, languette détachée.
Le creusement des pivots de bogie est réalisé avec un foret de 7 mm, sur une profondeur 0,8 mm environ.
Le timon est provisoirement maintenu par une bande adhésive.
Résultat de la rehausse :
Remarques :
Cliché G. Renai dans Le Train, Archives de la DEV, tome 2, page 31.
Le mieux est de remplacer les roues par des plus conformes à la NEM 310, sachant que la distance entre pointes d’axes est de 24,4 mm. On peut aussi usiner les roues d’origine ; je l’ai fait pour certaines voitures. On en verra un exemple au chapitre Électrification des fourgons générateurs A2Dx.
Sur le bogie côté groupe électrogène, des amortisseurs supplémentaires ont été montés, non représentés par Märklin-Trix. Cependant, les attaches sont bien présentes.
Ces amortisseurs sont fabriqués à partir d’un rond Evergreen ⌀ 0,8 × 4,5 mm, légèrement arrondi aux extrémités, et aminci à la lime d’environ 1/10 mm sur la moitié de la hauteur. Ils sont collés à la cyanoacrylate, puis peints en gris foncé Humbrol n° 32. Malheureusement, l’amortisseur central d’origine semble bien étriqué par rapport aux nouveaux…
On remarque aussi que les sabots de frein ne sont pas en face des roues…
Comme déjà indiqué, le rouge sombre de l’aménagement intérieur ne correspond pas du tout à celui des voitures réelles, dont la décoration est plutôt claire. Ayant principalement des photos en N & B, je me suis contenté d’un papier ivoire collé à l’adhésif double-face mince.
Voici l’exemple de la voiture cuisine A5rtu dont les tables ont été peintes en blanc acrylique Humbrol. Il n’y avait probablement pas de nappes, car ces tables étaient escamotables dans un coffre sous les baies.
Cela reste très sommaire. En particulier, les portes d’accès à la salle ne sont pas figurées. C’est cependant peu visible de l’extérieur. On peut voir sur cette photo les fils d’alimentation de l’éclairage, sur lequel nous reviendrons bien sûr.