Page créée le 19/10/2015 ; mise à jour le 08/04/2023.

Marque - Référence

Roco 63079

Type

Rame Trans Europ Express RGP (Relation à grand parcours) monomoteur X 2778 avec remorque XR 7775

Voiture Immaton Révision - Dépôt
Motrice X 2778 ? - Lyon Vaise
Remorque XR 7775 ? - Noisy le Sec

Masse

Voiture Masse NEM
Motrice 360 g
Remorque 158 g 118 à 153 g

Consommation

0,75 A maxi au patinage sous 12 V

Commentaires

Le problème de la caisse déformée qui ne tient pas sur le châssis (tant pour la motrice que pour la remorque) était connu de moi et signalé par le vendeur. Mais le mal est pire que prévu, car la déformation est irrégulière le long des parois. Le point positif est qu’il est très facile de lever les caisses : il suffit de les soulever pour que le châssis tombe !

La peinture, brillante, est malheureusement en « peau d’orange » (c’est la première fois que je vois cela à ce point là). Sur la VT11.5, la teinte est pratiquement la même, mais la peinture est plus satinée et beaucoup plus fine.

Encore autre chose : l’échancrure dans la jupe de la remorque pour laisser passer l’attelage. Pour d’autres modèles (remorque unifiée p. ex.), Roco fournit une pièce pour compléter cette jupe lorsque l’attelage n’est pas utilisé. D’autres marques (LSM pour l’EAD, Electrotren pour l’ABJ) le font aussi. Alors, pourquoi pas ici ?

Au point de vue aménagement intérieur, ce modèle fait bien son âge, c.-à-d. qu’il est simplifié à l’extrême. L’éclairage intérieur se fait, comme pour les remorques unifiées, par lampes à incandescence et conduit de lumière.

Il n’y a qu’un seul essieu moteur par bogie — celui du bogie avant est bandagé. C’est une curieuse solution, qui oblige à faire passer un arbre de transmission tout le long du châssis, alors qu’il aurait été plus simple de motoriser les deux essieux du bogie AV, comme en réalité d’ailleurs !

Les deux véhicules sont équipés sur leurs quatre essieux de lamelles de prise de courant et un bogie de la remorque est muni d’un dispositif mécanique d’inversion à deux pôles. Les lamelles sont prises en sandwich entre le châssis de bogie et des pièces de plastique simplement emboîtées, dont beaucoup ne peuvent se plaquer correctement, à cause des soudures trop grosses et mal placées des fils de raccordement. Par conséquent, certaines de ces pièces de maintien sont soulevées, et, comme elles servent en plus de points de portée sur le châssis, celui-ci est donc aussi rehaussé (motrice) ; sur la remorque, des lamelles se sont carrément échappées et se baladent dans le bogie.

Il y a une prise pour décodeur 8 broches, et il y a toute la place nécessaire dans la motrice pour son installation. Mais il ne commande pas l’éclairage intérieur, allumé en permanence, et il n’y a rien pour commander les feux de la remorque.

Premiers essais, en courant continu : démarrage sous 4,5 V, vitesse maxi (à l’échelle) sous 12 V : environ 170 km/h sans remorque, 130 avec remorque, ce qui illustre la forte résistance à l’avancement de cette dernière. La rame passe sur le plus petit rayon Fleischmann (356 mm), avec une élongation bien plus grande que celle strictement nécessaire.

Des grincements inquiétants se font entendre. Les responsables en sont les paliers de l’arbre de transmission. Quelques gouttes d’huile en viennent à bout.

Comparée à celle de la rame VT11.5 DB, la réalisation est nettement moins sérieuse, pour un prix proportionnellement plus élevé. Sans être parano, on est obligé de constater que Roco soigne davantage ses productions de matériel allemand que celles de matériel français. Cela se voit aussi sur les voitures (il suffit de comparer les UIC-X DB et les UIC-Y SNCF !)

Voir :

Modifications

  • Redressement des caisses par mise sous contrainte à froid avec un gabarit intérieur.

  • Montage des mains-courantes, prises « kheops », essuie-glaces, timonerie de frein.
  • Montage d’un décodeur Lenz Standard+ dans la motrice.
  • Éclairage de la rame par LED ; les liaisons électriques (incluant les feux arrière) sont réalisées par connecteurs au pas de 1,27 mm à quatre pôles. Suppression des lames de prise de courant sur la remor­que. Remplacement des lampes à incan­descence des fanaux par des LED bicolores et suppression des conduits de lumière.
  • Décoration sommaire de la cabine, pose de paroi anti-fuite de lumière et remplacement du conducteur.
  • Rehaussement de l’arrière de la motrice d’environ 0,5 mm pour supprimer l’écart entre soufflets et corriger la différence de hauteur avec la remorque.

Historique

Les rames à grand parcours monomoteur (RGP 1) sont des rames diesel composées au minimum d’une motrice et d’une remorque, numérotées X 2771 à 2781, construites par De Dietrich et SACM en 1955/56.

Caractéristiques :

  • puissance du moteur : 607 kW (825 ch)
  • vitesse maximale : 140 km/h
  • masse en service : 84,7 t
  • longueur de la rame : 52,16 m

Sources : Wikipédia et trains-europe.fr.

Comme il se doit pour un service TEE, l’aménagement était entièrement de 1re classe, avec restauration à la place à partir d’une cuisine aménagée dans la remorque. Mais, contrairement aux rames TEE étrangères, les RGP TEE n’étaient pas dotées de la climatisation. À l’extrémité de la remorque, il y avait un poste de conduite pour la marche en réversibilité, très étroit car il fallait aussi assurer l’intercirculation lorsqu’une remorque ou une motrice supplémentaire y était attelée.

Ces rames ont assuré à partir de 1957 des relations sur le Nord, vers la Belgique (l’Etoile du Nord), les Pays-Bas (l’Ile de France), l’Allemagne du Nord (le Parsifal, le Paris - Ruhr) ; sur l’Est vers la Suisse (l’Arbalète) ; dans le Sud (le Mont-Cenis entre Lyon et Turin). Dans le Nord, leur faible capacité leur a fait dès que possible préférer les rames tractées PBA inox. Elles ont été de ce fait assez vite retirées du service TEE (1965).

Certaines motrices ont été dotées au début des années soixante du troisième feu frontal, qui n’apparaît pas sur toutes les photos, y compris celle qui est présentée ici, pourtant prise en Allemagne. Curieusement, la remorque, bien que susceptible de rouler en tête, n’a jamais été munie de ce troisième feu. Ou peut-être les rames à destination de l’Allemagne comprenaient-elles toujours deux motrices encadrant une ou deux remorques ?

Documents

  • Le Train - Encyclopédie du matériel mo­teur SNCF, tome 4, p. 18-23 - Les RGP 1
  • Voies Ferrées no 16 de mars-avril 1983 - RGP : entre techniques d’hier et d’aujourd’hui.
  • La légende des TEE de Maurice Mertens, p.46-47.
  • Article Wikipédia sur les RGP X 2770
  • trains-europe.fr
  • Site rixke.tassignon.be, avec de jolis dessins des rames.
  • Site michaelsen-ellerau.de
  • Vidéo sur les services TEE (fin années cinquante, début années soixante).

    Voir la vidéo.

Rame TEE RGP RocoRame TEE RGP Roco

Rame TEE RGP RocoRame TEE RGP Roco

Rame TEE RGP

Cliché anonyme sur eisenbahnstiftung.de.

Cotes de la motrice Réelle 1:87 Modèle
Longueur H. T. 26 630 306,1 306,0
Long. caisse (sans attelage) 25 720 1 295,6 294,0
Largeur caisse 2 840 32,6 33,0
Hauteur compartt moteur 3 686 42,4 42,3
Hauteur toiture 3 535 40,6 39,2 2
Distance pivots 19 000 218,4 218,2
Empatt bogie moteur 2 850 32,8 32,5
Empatt bogie porteur 2 500 28,7 28,8
Diamètre roues motrices 900 10,3 10,0
Diamètre roues porteuses 860 9,9 10,0
  1. Cote mesurée sur plan, donc douteuse.
  2. 40,8 après correction.
Cotes de la remorque Réelle 1:87 Modèle
Longueur H. T. 25 530 293,4 294,2
Long. caisse (sans attelage) 24 830 1 285,4 287,0
Largeur caisse 2 840 32,6 32,6
Hauteur 3 535 40,6 40,2 2
Distance pivots 19 000 218,4 218,0
Empatt bogies 2 500 28,7 28,8
Diamètre roues 860 9,9 10,0
  1. Cote incertaine car peu lisible.
  2. 40,8 après correction.