Page créée le 31/08/2024 ; mise à jour le 03/09/2024.
Couplage de trémies à ballast avec grande rehausse.
Ces wagons ont un défaut visible sur la vue de profil : les extrémités sont plus ou moins relevées, en raison de leur fixation par vis sur la partie centrale. La correction de ce problème sera traitée à la page suivante. Pour le moment, restons-en à quelque chose de plus facile.
L’intérieur des trémies est détaillé, avec des renforts et des rivets ; il est un peu dommage de masquer cela, mais le chargement prévu sera facilement amovible si nécessaire.
Je désire faire un chargement de ballast :
Je vais employer la technique de collage utilisée couramment pour le ballastage des voies. J’essaie deux types de colle : la bonne vieille colle à bois vinylique d’une part, et le gesso — en fait, pas exactement, il s’agit d’un gel acrylique vendu sous la marque Gerstaecker — d’autre part. Dans les deux cas, la dilution est d’environ 50% de colle et 50% d’alcool ménager. Voici les résultats. Lors du dépôt à la pipette (photo), le gel a laissé de gros grumeaux, peut-être parce que je n’ai pas mélangé assez longtemps, ou que ce produit est un peu âgé.
Gel acrylique Gerstaecker ; ballast gris Atelier Belle Époque.
Après séchage, le tas « gesso » reste souple et les grumeaux sont devenus quasi invisibles, mais les grains sont enveloppés d’une gangue plastifiée très mince qui les arrondit, ce qui rend leur aspect peu vraisemblable. Avec la colle classique, la consistance est très dure, mais l’aspect est plus satisfaisant.
La principale difficulté rencontrée est due au séchage : la couche extérieure sèche très vite alors que l’intérieur reste humide. La surface se décolle, quelques bulles d’air se forment comme dans le pain en cours de cuisson ! Il en résulte que le tas présente des boursoufflures peu réalistes.
Je retiens qu’il faut faire un tas pas trop épais, et qu’il faut un séchage le plus lent possible.
Il y a quatre trémies à équiper : un moule permettra une bonne répétitivité de fabrication.
Il est constitué de parois en polystyrène de 1,5 mm pour avoir une certaine rigidité (des parois en 1 mm sont trop souples). Le fond, en polystyrène extrudé (PSX) de 3 mm, sera perdu et restera en tant que socle sous le futur chargement.
Des encoches sont pratiquées pour placer des élastiques de maintien, tout en permettant de poser le moule à plat sur un support.
Les dimensions de l’intérieur du moule sont celles de la trémie, diminuées de 0,5 mm. Les parois s’encastrent entre elles pour faciliter le montage, puis le démoulage.
Un premier encollage est fait sur le fond en PSX à la colle à bois légèrement diluée, suivi du dépôt d’une mince couche de ballast appliquée uniformément, le surplus étant éliminé immédiatement. Le but est d’avoir une sous-couche suffisamment solide et accrocheuse.
Après séchage de cette sous-couche, le tas principal est constitué par déversement de ballast au centre du moule à l’aide d’une pipette transformée en entonnoir : le haut du réservoir est sectionné, ainsi que le tube, pour ne conserver que son plus gros diamètre, ici 4 mm environ. Le diamètre inférieur, essayé, ne laisse pas s’écouler les grains de ballast.
Je remplis donc le réservoir de la pipette en pinçant son tube, puis, en relâchant la pression, je laisse le ballast s’écouler au centre du moule, formant ainsi un tas « naturel ». Lorsque le bout du tube est proche du tas, celui-ci est relativement abrupt ; si on l’éloigne, les grains rebondissent et se répartissent plus loin du centre. De cette façon, il est possible de modifier l’aspect du tas.
Lorsque le tas a un aspect satisfaisant (si ce n’est pas le cas, il est facile de recommencer en vidant le moule), il est encollé avec le mélange colle + alcool, à l’aide une pipette, non modifiée celle-ci.
Par expérience, il vaut mieux déposer la colle au milieu : elle s’écoule naturellement vers les bords. Quelle quantité mettre ? Difficile de donner une indication précise, mais il faut qu’elle apparaisse sur toute la surface du tas.
Comme déjà dit, il faut laisser sécher longtemps (24 h au moins), à température modérée. Vient ensuite le démoulage.
Il faut alors procéder à la finition : gratter les côtés pour enlever les grains qui ont débordé, et qui risqueraient de griffer le plastique des trémies. Parfois, on en arrache un peu trop, et le fond de polystyrène blanc apparaît. Si les lacunes sont petites, on peut y mettre un peu de peinture grise (Humbrol acrylique gris ardoise n° 32 par exemple) ; sinon, ré-encoller ces endroits, remettre la pièce dans le moule et y redéposer un peu de ballast.
Pour les trémies à grande rehausse, une couche supplémentaire de PSX de 3 mm est placée sous le chargement pour le rehausser. Pour les autres, ce n’est pas nécessaire. La masse passe de 78 g à 94 g environ. Elle dépasse un peu le maximum de la NEM, mais ce n’est pas trop gênant, car les essieux tournent dans des paliers en laiton.
Trémies à grande rehausse, de 2 × 21 m3.
En lumière plus rasante, on voit mieux le relief.
Trémies à petite rehausse, de 2 × 15 m3.
Gel acrylique Gerstaecker
39,50 € le litre — prix 2024
chez Le Géant des Beaux-Arts
Ballast gris HO ABE 695
13,00 € le litre — prix 2024
chez Ardennes Modélisme