Construction du rouleau Richier L’Obsidienne (2)

Page créée le 22/02/2025 ; mise à jour le 10/03/2025.

Préparation des pièces

Corps

Il s’agit d’abord de mastiquer les micro-bulles, dans la mesure du possible car elles se situent en particulier dans les angles, ce qui n’aide pas à la tenue du mastic.

Ensuite, il faut corriger l’asymétrie des parois de cabine. Heureusement, un chauffage à température modérée (120 °C) permet de réaliser facilement cette opération.

Rectification de la paroi de cabine

Ici, la contre-déformation est un peu exagérée. Elle sera rectifiée sans difficulté.

Puis vient le perçage des différents axes (roues, pivot, pare-chocs, etc.). Mais il convient au préalable de corriger certains emplacements. La difficulté principale est de caler la pièce pour obtenir une bonne perpendicularité des axes.

Voici le plan général des perçages à effectuer.

L’amorce du trou n’est pas dans l’axe. La solution est de percer dans l’axe à plus grand diamètre (⌀ 1,6), de reboucher avec un profilé rond Evergreen, puis de repercer dans l’axe au diamètre voulu (⌀ 0,7).

Rectification de l’axe du pivot de direction

NB : le contraste de cette photo a été fortement augmenté pour rendre le « bouchon » visible.

La mortaise cylindrique prévue est inutile et gênante ; elle est donc bouchée sur le même principe. Deux perçages ⌀ 0,6 à 4 mm d’entraxe la remplaceront. Attention : ils ne sont à effectuer que sur la face droite du corps.

Le trou d’axe est percé à ⌀ 3, alors qu’il est prévu à ⌀ 1 par le fabricant. Ce choix sera explicité plus loin.

Roues

Comme il a été dit auparavant, le perçage des axes des roues pose une difficulté due à la largeur variable de la bande de roulement, qui fait que, la roue étant posée sur un support, son axe n’est pas perpendiculaire.

Le défaut est faible sur la roue avant. Il suffit de percer (⌀ 1) à mi-course de part et d’autre. Si les perçages ne se rejoignent pas, on placera un demi-axe de chaque côté.

Pour une roue arrière, c’est beaucoup plus gênant si on la pose sur sa face extérieure. Je prends donc comme référence la face intérieure, mais elle a un moyeu proéminent dont il faut tenir compte. Un gabarit de centrage est nécessaire : sur une planchette en bois, je perce un trou ⌀ 15 × 2 avec un foret Forstner, puis un trou concentrique ⌀ 5 × 1.

Gabarit de perçage pour roue arrière

Après centrage minutieux, l’axe est percé à des diamètres augmentant progressivement jusqu’à 3 mm.

Perçage d’une roue arrière

Support de roue avant

L’arceau est ébavuré. Un montage à blanc révèle une belle surprise ! Cette pièce doit être raccourcie de 1,2 mm pour obtenir l’horizontalité du corps.

Profil du rouleau monté, problème d’horizontalité

La modification consiste à fraiser la moitié de l’épaisseur des extrémités sur une hauteur de 3,8 mm.

Comme je veux rendre le rouleau oscillant, conformément à la réalité, je perce deux trous ⌀ 0,6 à 2,4 mm dans l’axe des extrémités, repère ②.

  1. Parties à enlever
  2. Axe d’oscillation ⌀ 0,6
  3. Lamage ⌀ 1,4 × 0,5 pour noyer
    la tête du pivot.

Enfin, je supprime les excédents repérés ①. L’arche est légèrement amincie par l’intérieur à la lime ronde. Un lamage ⌀ 1,4 × 0,5 repère ③ est effectué sur le trou de pivotement pour noyer la tête de l’épingle-pivot, qui sera collée à la colle cyanoacrylate.

Naturellement, le cadre rectangulaire doit aussi être ébavuré puis percé, ⌀ 1 pour l’axe de roue et ⌀ 0,6 pour l’axe d’oscillation.

Axe oscillant réel

Voici la vue de profil une fois cette modification effectuée.

Vue du rouleau à l’assise rectifiée

C’est mieux ! Mais il n’en reste pas moins que l’arceau est très laid !

Toit de cabine

J’ai déjà mentionné l’asymétrie des emplacements des montants sous le toit. J’arase donc ce relief, et je le remplace par une plaquette de maillechort d’épaisseur 0,2 mm, de 10 × 2 mm, percée de deux trous ⌀ 1 distants de 7 mm.

Deux montants en laiton ⌀ 1 × 22,5 sont soudés dessus. Sur la photo, seul le premier montant est soudé. Le second est en attente, avec son paillon de soudure. L’opération est faite avec du flux Bergeon, les pièces étant maintenues bien d’équerre grâce à la mini perceuse.

Soudage des montants de cabine

Cliquez sur l’image pour voir les soudures de plus près.

La coupe à longueur est faite après le soudage.

Il reste à coller cet assemblage sous le toit, bien centré cette fois.

Montants et toit de cabine assemblés

Remarquez sur la photo le perçage de l’axe de l’essuie-glace ⌀ 0,5 et celui du volant ⌀ 0,6. Pour ce dernier, le perçage a été prolongé sur le corps en résine, ce qui force l’alignement des deux pièces, qui ne se fait pas naturellement.

Pour le pare-brise et les petites ouvertures en dessous, la paroi est beaucoup trop épaisse : en réalité, les vitres sont montées avec un joint sur une tôle mince. L’idéal serait donc une tôle de laiton ou de maillechort, mais restons raisonnable. Je vais me contenter d’amincir la paroi, disons sur la moitié de son épaisseur.

La petite difficulté est de maintenir correctement la pièce sans la déformer.

Fraisage de l’entourage de pare-brise

Cliquez sur l’image pour voir le fraisage de plus près.

Résultat :

Vue de la pièce amincie, dessous et dessus

Il y a pas mal de bavures à éliminer sur cette pièce.