Amélioration de la BB 17041 Lima (2)

Page créée le 24/09/2024 ; mise à jour le 2/11/2024.

Interventions sur la caisse

Il s’agit principalement de préparer le toit pour recevoir des pantos Pennati et une ligne de toiture digne de ce nom. Il y a un certain nombre de moulages à araser et de trous à reboucher ou à percer :

  1. Perçages ⌀ 0,8 pour les nouveaux supports d’avertisseurs.
  2. Bouchage des anciens supports d’avertisseurs.
  3. Bouchage puis perçage ⌀ 0,8 des emplacements des isolateurs de pantos.
  4. Arasement puis bouchage de la fixation centrale des pantographes.
  5. Bouchage de la terminaison fantaisiste de la ligne de toiture.
  6. Emplacement des servos de panto (non modifié).
  7. Bouchage de l’emplacement des isolateurs d’ancienne ligne de toiture.
  8. Perçage ⌀ 1 de l’emplacement de l’isolateur de nouvelle ligne de toiture.
  9. Perçage ⌀ 1,5 pour l’isolateur de traversée de toiture.
  10. Perçages ⌀ 1 pour le disjoncteur DJM.
  11. Bouchage puis perçage ⌀ 1 pour l’isolateur de transfo TFQ.

Le rebouchage est fait avec du rond de polystyrène Evergreen. Lorsque le diamètre du trou ne correspond pas à un rond disponible, il est agrandi.

L’arasement se fait avec une pince coupante à ras, suivi si nécessaire par un léger fraisage. Le bouchon est renforcé par l’intérieur avec de la colle pour plastique Faller Super Expert.

Notes

Comparaison des avertisseurs Lima avec mes propres pièces d’il y a 50 ans

Je vais quand même affiner le support des trompes.

  • Isolateurs de panto, point ③ : les pantos Pennati ont des broches de fixation ⌀ 0,4. J’ai percé à ⌀ 0,8 pour garder un certain jeu de positionnement. Attention : les emplacements ne sont pas symétriques, conformément à la réalité.

    Lima a respecté ce point, et Pennati aussi, bien sûr. Pas Piko.

Implantation des isolateurs de panto.
Entre parenthèses, cotes réelles.

Exemple de rebouchage de trou : il s’agit du trou par lequel passait la vis de fixation du panto. Il y avait là un bossage très laid qui a d’abord été sectionné.

Bouchage du trou de fixation du panto

Arasement.

Arasement du trou de fixation du panto

Essai de montage des pantos

Les isolateurs Pennati doivent être raccourcis, car ils sont trop hauts. Pour ce faire, j’en coupe l’extrémité haute. Mais cela ne suffit pas. Je creuse donc à ⌀ 2,5 leur emplacement sur le toit, sur une très faible profondeur, environ 1 ou 2/10, pour « enterrer » légèrement leur embase.

Isolateurs Pennati, avant /
après raccourcissement.

Isolateur Pennati, avant / après raccourcissement

Essai de montage des pantos Pennati

Cliquez sur l’image pour voir un panto de plus près.

Pour l’essai, j’ai installé la ligne de toit que j’avais fabriquée il y a cinquante ans pour la 17009 Lima. Ce n’est pas parfait, mais c’est quand même bien mieux que celle d’origine (toute modestie mise à part) !

Autre exemple, pour les avertisseurs sonores.

Peinture

Les reprises de peinture sont faites avec le vert bleuté foncé Décapod 8091 (version 1978), à l’aérographe Aztek, buse beige 0,5, pression 1 bar, après avoir masqué le lanterneau et tous les côtés de la caisse.

Fraisage des guides de lumière

Les conduits de lumière des feux blanc étant très solidement collés, il est impossible de les remplacer. Or ils font saillie à l’intérieur de la caisse et empêchent le positionnement correct des futurs circuits de fanaux. Donc, fraisage à ras de la caisse.

L’idéal est d’obtenir une distance intérieure minimale de 152 mm entre les extrémités.

Guides de lumière arasés

Distance intérieure de caisse

Valeur à comparer à celle entre extrémités du châssis équipé de ses nouveaux circuits de fanaux que nous verrons plus loin.

Distance extérieure de châssis

Amélioration de la toiture

Rambardes d’accès

Bien qu’il soit assez grossier, je conserve le platelage d’origine, mais je remplace les rambardes par du fil d’acier de 0,25 mm. La mise en forme est réalisée sur un gabarit dont les cotes suivent.

Mise en œuvre

Je perce les trous au diamètre 0,4 mm sur les platelages installés à leur place sur la caisse. Ce procédé évite que le foret dévie, mais complique un peu le positionnement, car le platelage est posé obliquement par rapport à l’axe de la locomotive.

Pour le collage à la bonne hauteur, j’ai fabriqué un gabarit de pose : c’est une équerre de hauteur 2,9 mm et de largeur 2,5 mm qui s’insère sous les rambardes. Je l’ai réalisé par fraisage d’un tube de laiton carré de 3 × 3 mm.

Pose des rambardes avec le gabarit

Je remarque sur cette photo que la rambarde au premier plan est insuffisamment enfoncée.

Ligne de toiture

Pour commencer, voici une vue partielle de la véritable ligne de toiture d’une BB 17000.

Photo F. Pejon sur DocRail.

  1. Servo-moteur de pantographe.
  2. Disjoncteur, contact sectionneur.
  3. Sectionneur de mise à la terre.
  4. Disjoncteur, chambre auxiliaire
    d’extinction d’arc.
  5. Disjoncteur, chambre de coupure d’arc.
  6. Traversée de toiture avec éclateur.
  7. Isolateur de ligne.
  8. Transformateur de mesure de tension.
  9. Pantographe.

Voici ce à quoi je voudrais aboutir. J’ai déjà simplifié, notamment le disjoncteur, mais je serai peut-être amené à le faire davantage.

Les repères sont les mêmes que pour la photo précédente.

Dessin coté des sections des isolateurs et du disjoncteur

Ces dessins me permettent d’usiner les isolateurs selon la méthode décrite dans l’article Fabrication d’outils de tour à ma façon.

Note : les valeurs sont approximatives et ne résultent pas des cotes réelles de ces éléments

Pièce d’assemblage pour les éléments du disjoncteur

Elle peut paraître grossière par rapport à la réalité, mais, ayant essayé de la fabriquer en tôle de laiton mince, je n’avais pas réussi à maintenir les éléments ensemble pour le soudage.

Disjoncteur éclaté

  1. Trou pour isolateur vertical.
  2. Trou pour chambre d’arc.
  3. Trou pour chambre auxiliaire.

Tournage des isolateurs

Les isolateurs sont des pièces tournées en laiton. Comme je n’ai pas de tour, je travaille sur mini perceuse avec des outils de coupe que j’ai fabriqués.

La finition (arrondi) est faite avec des limes fines et du papier abrasif grain 400. Voici par exemple la chambre d’extinction d’arc du disjoncteur.

Tournage de la chambre d’arc du disjoncteur

Détaillage de certains isolateurs

J’ai tenté , et ma foi réussi, l’ajout de détails en fil de bronze ⌀ 0,29 mm. Pour cela, il a fallu percer des trous ⌀ 0,3 mm dans les parties cylindriques, et je n’ai cassé qu’un seul foret !

Éclateur de la traversée de toiture

Traversée de toitureTraversée de toiture

Note : les électrodes ont été un peu raccourcies depuis.

Contact de sectionnement du disjonteur

Il a fallu d’abord créer un méplat sur le cylindre supérieur ⌀ 0,8, puis percer deux trous juxtaposés de ⌀ 0,3. Les trous ont ensuite été fraisés en cône pour faciliter l’insertion des fils.

Sectionneur de ligne, perçage

Cliquez sur l’image pour zoomer.

Ces fils ont ensuite été soudés avec de la soudure liquide en très faible quantité, puis recoupés à longueur convenable.

Deux aspects de ce sectionneur :

Sectionneur de ligneSectionneur de ligne

Montage de la ligne de toiture

Pour faciliter le soudage de la ligne de toiture, j’ai installé les pièces à assembler sur une plaque d’époxy sur laquelle j’ai reproduit tous les perçages des isolateurs. En effet, je ne pouvais pas souder directement sur la toiture en plastique, étant donnée la masse relativement importante de certaines pièces, nécessitant un fort chauffage. La ligne proprement dite est constituée d’un fil de maillechort de 0,4 mm.

Montage sur plaque époxy

Les pièces ont été préalablement brunies, puis leurs zones à souder décapées et étamées. Un nouveau brunissage aura lieu après nettoyage des soudures.

Essai sur la toiture

Montage sur toiture

Montage sur toiture

Cliquez sur l’image pour zoomer.

La liaison entre chambre d’arc du disjoncteur et traversée de toiture, qui est en réalité constituée d’une tresse de cuivre, sera représentée en toute fin de montage avec du ruban de cuivre autocollant.