Page créée le 23/09/2024 ; mise à jour le 22/01/2025.
Cette machine est sortie au début des années 1990, soit il y a plus de trente ans ! En l’achetant, je ne m’attendais donc pas à une finesse de gravure exceptionnelle.
À part les pantographes (Sommerfeldt, aux archets fantaisistes), aucune pièce n’est montée, y compris les câblots d’UM, les essuie-glaces, les monogrammes et numéros de loco sur les faces frontales. Les rambardes de la plateforme de toit sont grossières.
Les mains montoires et les rambardes sont moulées avec la caisse.
Les isolateurs de la ligne de toiture sont des pièces en escalier, n’ayant rien à voir avec la réalité ; même Jouef n’aurait pas osé faire ça !
Les huit roues sont motrices. Il n’y a pas de bandages d’adhérence. Pas de suspension en trois points. Le seul débattement est en galop, et encore : les réservoirs d’air aux extrémités butent sous le châssis, empêchant tout cabrage.
Les attelages sont équipés de boîtiers NEM, mais ils sont difficiles à échanger car il faut démonter le carter de bogie, ils sont sans élongation et trop longs de 3 mm.
Les marchepieds et les consoles de suspension pendulaire, moulés avec le châssis, donc métalliques, ne sont pas ajourés.
La transmission est bruyante, plus que celle de la Piko. La consommation est de 470 à 500 mA sous 12 V CC au patinage. Au blocage, elle monte à 1,3 A (compte tenu de l’éclairage à incandescence). Les feux rouges et blancs s’inversent avec le sens de marche. Les rouges sont en forme de petits clous qui font saillie sur le rebord des fanaux : c’est laid ! Ils s’enlèvent facilement en poussant par l’intérieur : ils seront à remplacer par un guide de lumière ou par remplissage à la Krystal Klear.
Pour l’ouverture de la machine, la notice indique de retirer les tampons. Cependant, au vu du châssis, ce n’est pas nécessaire : les queues des tampons font effectivement saillie à l’intérieur, mais les alvéoles correspondants du châssis sont ouverts vers le haut. Il suffit donc d’écarter un peu les flancs de la caisse pour faire tomber le châssis.
Le châssis est sérieux ; le câblage électrique l’est moins ! Le petit circuit imprimé n’est pas verni, il est assez sale et oxydé, depuis le temps ! Il n’y a que deux couleurs de fils. Pas pratique !
La transmission se fait par cardans et vis sans fin, c’est bien ; et par cascade de pignons droits, c’est moins bien et cela explique le bruit. Il n’y a pas de volant d’inertie.
Le circuit imprimé est fixé par une vis unique, genre Parker ⌀ 2,2 ; il y a un deuxième trou de fixation inutilisé de l’autre côté, masqué par le circuit. Il n’y a pas d’antiparasitage, seules deux diodes 1N4148 pour l’inversion de l’éclairage sont présentes.
Lorsqu’on enlève les « clous » (conduits de lumière) des fanaux rouges, un écran noir, prévu pour éviter les fuites de lumière dans la cabine, tombe. Les guides de lumière des feux blancs sont fortement collés. Dommage, car l’entourage argenté d’un des phares est mal peint : cela aurait été plus simple à corriger sans l’optique. Il faudra fraiser ces guides pour faire place aux nouveaux circuits à LED.
Cette machine est censée être de la sous-série 17038 à 17105 à traverses de tamponnement renforcées. J’aimerais bien en faire une machine de Lens ou de La Chapelle (réseau Nord) dans les années 1970, soit à partir du numéro 17072. Nous allons voir que ce souhait sera difficile à réaliser.
Par rapport à la réalité, la machine Lima présente certaines erreurs au niveau du platelage et de la ligne de toiture, sur des détails fort visibles en modèle réduit.
La ligne de toit est celle de la première sous-série (17001 à 17037) : elle n’est donc pas conforme pour la 17041 :
En rouge, ancien montage, en bleu, nouveau.
Étant donné que la ligne de toiture est à refaire complètement, cette modification sera de toute façon indispensable.
Plus ennuyeux est le fait que l’accès au toit a été modifié à partir de la 17051.
Les caillebotis en bleu sont amovibles sur le modèle réduit.
La trappe d’accès Ⓣ ajoutée devant le panto a entraîné le déplacement et l’élargissement du platelage d’extrémité, équipé de deux poignées.
Toutes les parties en rouge sont différentes. Concrètement, puisque les platelages sont moulés avec la caisse, la modification consisterait à tous les araser pour les remplacer par des pièces en photogravure, qui seraient elles-mêmes à fabriquer… Il faudrait aussi prévoir des plaques de numérotation en photogravure.
Je crains que le jeu n’en vaille pas la chandelle. Cette machine restera donc la 17041 d’Achères (Ouest), et tant pis pour la conformité au réseau Nord.
La machine est trop haute de 0,6 mm. Ce n’est pas énorme, mais s’il me venait l’envie de l’équiper de roues du bon diamètre, cela monterait à 1 mm. D’où cet essai de faisabilité de la chose.
J’ai essayé d’abaisser la machine au niveau des patins des bogies sous châssis, en les coupant à ras sur un bogie (repère ① de la photo suivante) : on gagne 0,5 mm. Ce sont maintenant les goupilles transversales, passant dans les trous oblongs ④ visibles sur les flancs du châssis, qui supportent le châssis.
Il en résulte de nombreux inconvénients :
Avant modification :
Les tampons sont à la même hauteur, alors que la Lima est visiblement plus haute. On voit bien que l’axe des tampons n’est pas à la même hauteur par rapport à la traverse.
Après abaissement :
C’est mieux, mais, on s’y attendait, les tampons de la Lima sont maintenant trop bas ! Finalement, j’abandonne cette velléité d’abaissement. Mais comment réparer les patins coupés ?
Pour rétablir la portée du bogie dont j’ai sectionné les patins, je mets à profit le fait qu’ils ont une section en queue d’aronde. Je fabrique deux pièces de liaison en maillechort ép. 0,2 dont voici les cotes.
Les lignes de pliage sont gravées sur la mini-fraiseuse avec une fraise conique pour circuit imprimé.
Avantage : même sans les coller, ce qui est prévu à terme, ces pièces tiennent les patins en place, ce qui me permettra éventuellement de régler leur hauteur.
Pièces avant montage :
Montage effectué :
Cliquez sur l’image pour voir la pièce de plus près.