Page créée le 24/03/2016.
Ne vous attendez pas à obtenir directement des images d’une qualité satisfaisante. Les diapos d’origine sont souvent mal exposées, parfois abîmées : j’en ai dont les couleurs ont viré, ou qui présentent des taches colorées, quand ce n’est pas de la moisissure ! Et on y voit immanquablement des « pétouilles », petites taches et poussières collées sur l’émulsion, surtout sur les bords.
En fonction de l’état des diapos, de la qualité recherchée et aussi de la patience de l’opérateur, il y aura plusieurs niveaux de corrections à apporter, corrections qui porteront sur les points suivants :
Ici, il n’y a pas de miracle. Il faut :
On a souvent tendance à travailler sur des images très agrandies. Mais, plus on agrandit, plus on trouvera de ces petites saletés, dont certaines sont quasi invisibles sur un agrandissement raisonnable. Il vaut donc mieux ne pas trop agrandir et ne corriger que les plus grosses.
Je crois qu’il existe des logiciels capables de corriger les « pétouilles ». Mais attention à bien délimiter la zone d’action, sinon des détails intéressants (feuilles d’arbre) pourraient être pris pour les saletés et supprimés de l’image !
C’est le traitement à faire en premier, parce qu’on est sûr de ne pas le regretter ; ce serait dommage de travailler sur des images « sales ».
Voici un traitement qui n’est pas trop compliqué à faire. Si vous avez dans l’image une ou plusieurs zones qui vous semblent devoir être d’un gris neutre, vous en extrayez la couleur avec l’outil pipette, et vous la donnez à la fonction de correction. C’est parfois décevant, soit parce que la zone en question n’est pas neutre, soit parce qu’il y a eu une dérive des couleurs différente selon qu’elles sont plus ou moins claires ou sombres.
Dans certains logiciels et certains cas de figure, l’utilisation de l’outil Niveaux automatiques peut donner des résultats intéressants.
Là, ça se complique et il faut être très motivé. Je rappelle que je n’utilise pas Photoshop qui a sûrement des outils très puissants pour ce genre de corrections. Je me contente des outils Niveaux et Courbes. Dans le cas de corrections localisées, il faut surtout éviter que cela se voie : pas de transition brutale aux frontières des zones traitées.
Le recadrage est finalement l’opération la plus facile et qui va peut-être améliorer le plus les images, puisqu’elle était évidemment impossible sur les diapos d’origine. Fini l’horizon marin en pente (pour le ski nautique de Coluche ?) ou une poubelle mal placée dans un coin de l’image !
Pendant de nombreuses années, j’ai beaucoup utilisé le film Agfachrome, dont le traitement était assez facile par un amateur. Mais cette émulsion avait un grain assez grossier. Sur les images numérisées, ce grain se voit très bien (preuve que la mise au point est correcte !). Pour moi, ce n’est pas gênant, sauf pour le ciel : un ciel composé de grains agglutinés n’est en général pas du meilleur effet. J’applique donc dans ce cas un flou léger ; encore faut-il délimiter correctement la zone à traiter et ce n’est ni facile, ni rapide.
Voici un exemple avant / après traitement d’un petit extrait en taille réelle (100 %, sur capteur 10 Mpx) d’une diapositive Agfachrome. Je précise que le film avait été traité par un laboratoire Agfa.
Petit jeu : saurez-vous retrouver dans mes galeries photo l’image dont provient cet extrait ?