Wagons TA60
LS Models (1)

Page créée le 02/01/2016.

Wagon TA60 vue de profil

Pose de lanternes

En choisissant d’équiper un tel wagon, je n’ai pas choisi la facilité, car il semble ne présenter aucun emplacement suffisamment discret où mettre les circuits. Mais, si j’y arrive, je pense que je n’aurai pas de soucis pour d’autres wagons. Je vais utiliser les lanternes REE que j’ai équipées de LED.

Repérages

Avant tout, il faut trouver où s’accro­chent les lanternes sur ce type de wagon. Après une longue recherche sur Internet, j’ai enfin trouvé une réponse sur le forum Loco Revue, donnée par le fameux Gérard Huet, dit SuperGG : c’est dans le cercle rouge de la photo.

De fait, sur le modèle LSM, se trouve à cet endroit une petite excroissance de 0,7 × 0,7, et de quelques dixièmes d’épaisseur. Deux questions se posent immédiatement. Comment y faire tenir la lanterne ? Et où faire passer les fils ?

Pour la première question, je crois que la meilleure solution est de percer à l’arrière du socle de la lanterne un trou ⌀ 0,8, qui servira en quelque sorte de mortaise pour le tenon carré. Cela ne sera pas suffisant pour tenir la lanterne, mais servira de point de centrage pour le collage.

Position des lanternes

Cliché SuperGG sur forum.e-train.fr.

NB : j’ai éclairci la pièce en question
pour la rendre plus visible.

Évidemment, il aurait mieux valu effectuer ce perçage avant la pose de la LED, car je risque de toucher voire de couper les fils.

Pour la seconde question, le plus discret sera de faire passer les fils le long du bord de la passerelle, puis sous le châssis, dans une rainure que l’on croirait faite exprès. Ils seront collés légèrement, puis peints en gris aluminium.

Alimentation des LED : circuit imprimé

Les LED des deux lanternes seront mises en série, et donc parcourues par le même courant. Étant en DCC, il suffirait de calculer la résistance série pour une tension redressée d’environ 15 V. Un essai sur plaque à trous me fait choisir une résistance de 10 kΩ, ce qui donnera un courant inférieur à 2 mA. Mais, pour cette fois, je veux imiter le circuit des trémies REE qui régule le courant, et donc l’éclairage des LED, dans une assez large plage de tension. Pour cela, il faut prévoir une alimentation à courant constant, obtenue grâce à un transistor. Voir le schéma. Ce circuit pourra être utilisé en analogique, pour une tension allant de 6 V à plus de 20 V si nécessaire. Si l’on veut augmenter le courant, il faut diminuer la valeur de R2.

Prise de courant

Pour une prise de courant correcte, les quatre roues du wagon doivent participer. Par chance, les boîtes d’essieux sont munies de paliers en laiton. Il suffira de souder des fils dessus et d’isoler des demi-axes en les coupant au milieu. Il me faut aussi des roues non isolées, qui seront prélevées sur un autre wagon de même type. Méthode habituelle, quoi…

Là j’ai commis une boulette qui m’a fait perdre pas mal de temps. J’ai voulu sortir les paliers laiton pour leur souder des fils. Déjà pas évident à faire sans dégât. J’ai trouvé une solution qui consiste à percer au porte-foret à main un trou ⌀ 0,3 dans le creux de l’écrou central de la boîte d’essieu, puis à pousser le palier de l’extérieur avec une courte tige de corde à piano ⌀ 0,3 tenue dans un mandrin. La force doit être assez importante. Tous les paliers sont sortis de gré ou de force, mais j’en ai perdu un… J’ai donc dû refaire des paliers en tôle de laiton.

En fait, j’aurais dû oser une méthode beaucoup plus rapide que j’ai testée ensuite sur une voiture USI LSM. Elle consiste à fraiser un petit espace dans le plastique contre le palier en laiton, d’y mettre un peu de flux, d’y placer l’extrémité du fil de liaison étamé, et de souder avec une goutte d’étain, assez rapidement pour que la matière plastique ne fonde pas. Cela paraît un peu risqué, mais, grâce au flux, ça se passe très bien. Rapide et pas de risque de perte. Mais naturellement, lavage soigneux obligatoire ! J’ai oublié de préciser que cette méthode est grandement facilitée par le fait que la pièce porte-essieu est démontable.

Où placer le circuit imprimé ?

Maintenant que tout est prêt, reste à placer le circuit imprimé le plus discrètement possible. Derrière la traverse de tamponnement ? Pas possible, à cause du timon à élongation. Je ne veux pas le supprimer, comme REE l’a fait avec sa trémie, car cela empêcherait de manœuvrer le wagon. Sous le châssis ? Pas terrible : ce serait assez visible et il faudrait sacrifier l’équipement de freinage. Reste dans le porte-essieu. Oui : en arasant les nervures, et en tenant compte de la présence de l’axe d’essieu, il est possible d’y installer le circuit. C’est là qu’il sera le plus discret, caché en grande partie par les roues. Voir le typon.

Résultat

Survolez la photo pour zoomer. Légende :

  1. Manchon isolant. On distingue sous l’essieu l’un des fils qui relient les deux essieux.
  2. Liaison palier-circuit. Elle se fait par un ruban cuivre autocollant qui contourne la roue.
  3. Palier en laiton.
  4. Liaison circuit-lanternes. Le raccordement en fils vernis ⌀ 0,1 collés sur adhésif double-face est peu visible à cause de grâce à la peinture de camouflage !
  5. Pour info : fraisage du boîtier NEM permettant le montage des mains d’atteleur.
  6. Passage des fils des lanternes. Ici aussi, la discrétion a été recherchée. Les fils contournent le diabolo et passent sous le boîtier NEM.
  7. Liaison avec autre essieu. Le fil verni ⌀ 0,3 contourne le sabot de frein puis passe par un discret trou ⌀ 0,6 à travers la menotte de suspension.