Page créée le 22/10/2018 ; mise à jour le 29/09/2022.
Une page de nostalgie ? Peut-être, peut-être pas ! Car j’utilise encore une partie de ce matériel. Pas les boîtiers : il faudrait du film, qui certes existe encore, mais n’est pas facile à trouver, et un laboratoire pour le développer. Le numérique a rendu les choses tellement plus faciles.
En revanche, certains objectifs, oui ! Certains deviennent même, croyez-moi sur parole, meilleurs sur un boîtier numérique qu'ils ne l’étaient auparavant ! Je ne doute pas que leur équivalent moderne soit plus performant (quoique…), surtout grâce à la mise au point automatique. Mais pour de la photo statique, cet avantage n’est pas déterminant.
Mon premier boîtier reflex a été un Zenit-E made in USSR, avec un objectif Helios 44 f:2/58 mm. Avantages : c’était le moins cher des reflex, son objectif, copié sur un modèle allemand Carl Zeiss, était très bon. De plus, la monture à vis ⌀ 42 mm était très répandue à l’époque, ce qui m’avait permis de m’équiper d’un 200 mm Takumar de Asahi-Pentax. Inconvénients : le Zenit était lourd, perdait parfois des pièces, et n’avait qu’une cellule externe.
J’ai revendu cet appareil il y a très longtemps ; la photo qui suit a été trouvée sur Internet.
Zenit-E + Helios 44-2 f:2/58 mm par brocfrom.a.v sur Ebay.
Cet appareil est le descendant direct du Spotmatic, qui avait encore une monture à vis. Avec la série KM, KX, K2, Pentax passait à la monture à baïonnette, la fameuse monture K qui existe toujours aujourd’hui, preuve d’une conception excellente.
Au moment de m’équiper, j’avais longtemps hésité entre ce modèle et son concurrent direct, le Minolta SRT 303, aux caractéristiques extrêmement proches. C’était la facilité du changement d’objectif qui m’avait fait choisir finalement le Pentax. Il faut rappeler qu’à l’époque, les zooms n’existaient pratiquement pas encore, ou alors avec une qualité très inférieure aux focales fixes.
Le KX est le modèle de milieu de gamme, avec une cellule TTL au silicium, quand la plupart des appareils en sont encore au sulfure de cadmium (CdS), voire au sélénium ; il a un système d’exposition semi-automatique par coïncidence d’aiguilles, une mise au point par microprismes, et la possibilité de voir l’ouverture du diaphragme dans le viseur grâce à une petite fenêtre sous le prisme (seulement lorsqu’il fait jour !).
Parmi les petits perfectionnements, le KX est équipé d’un retardateur, d’un testeur de profondeur de champ, d’un dispositif de blocage du miroir en position haute et de prises de synchronisation pour flash magnésique et électronique. La mise sous tension du posemètre se fait par appui sur le déclencheur, muni d’un verrouillage. La mise hors tension se fait en rabattant à fond le levier d’armement, ou en verrouillant le déclencheur.
Le Pentax KX équipé de son objectif d’origine, un 50 mm ouvert à 1,4. Il existait aussi un f:1,2/50 beaucoup plus cher. Notez le rehaussement du barillet de sélection des vitesses, grâce à une rondelle de caoutchouc parfaitement adaptée (par chance !). Cela me facilitait sa manipulation par le bout de l’index.
D’emblée, j’avais acheté avec le KX un objectif grand-angle f:3,5/28 mm et un téléobjectif f:4/200 mm. Plus tard, je m’étais procuré en plus un f:4/100 Macro Bellows accompagné de son soufflet, ainsi que des bagues allonges fixes et à tirage variable. Je me sers encore actuellement des 100 et 200 mm, le 100 mm macro m’étant surtout utile pour la numérisation des diapositives.
De g. à d. téléobjectif f:4/200 mm avec son pare-soleil, grand-angle f:3,5/28 mm, et téléobjectif f:4/100 Macro Bellows monté sur son soufflet.
Le soufflet K ne permet pas la présélection du diaphragme ; il faut donc faire le réglage d’exposition à l’ouverture de travail. Avec un boîtier numérique, le problème est le même, mais la solution est extrêmement simple : il suffit de faire plusieurs clichés jusqu’à trouver l’exposition correcte.
Tout ce matériel est de fabrication très robuste et fonctionne encore parfaitement aujourd’hui.
Cet appareil faisait suite, avec son frère le MX, à la série K, pour former la série M. Le nouveau mot d’ordre était la compacité, tant pour les boîtiers que pour les objectifs. Au prix, à mon avis, d’une robustesse et d’une qualité optique inférieures. Je l’avais choisi pour bénéficier d’un appareil à exposition automatique (avec priorité à l’ouverture).
Dans un sens, cet appareil est plus moderne que ses prédécesseurs, avec un obturateur à lamelles métalliques à déplacement vertical, et un afficheur à diodes électroluminescentes dans le viseur. La mise au point se fait grâce à un télémètre à champ coupé, ou stigmomètre. Il a aussi un correcteur d’exposition couplé avec le sélecteur de sensibilité. En revanche, plus de verrouillage du miroir, ni de testeur de profondeur de champ, ni d’affichage de la valeur de diaphragme dans le viseur.
Pentax ME avec objectif grand-angle f:2,8/28. On peut voir que le boîtier a perdu certains éléments : l’enjoliveur du levier d’armement, et, plus grave, le sélecteur de modes d’exposition (autour du déclencheur).
Je l’avais équipé d’un winder, sorte de moteur permettant l’armement. Il avait rendu l’âme assez rapidement. C’était la première fois que je voyais des composants électroniques CMS (montage en surface).
On arrive ici à un boîtier plus sérieux, bien que non professionnel, ce rôle étant dévolu au Pentax LX à prisme interchangeable — comme le Nikon F ! Automatique à priorité à l’ouverture, comme le précédent, mais aussi à la vitesse, grâce à une modification de la monture K devenue KA, avec une position A supplémentaire sur la bague de diaphragme et des contacts de liaison électrique entre boîtier et objectifs.
La sélection des vitesses se fait par deux boutons-poussoirs ; ça ne me plaisait pas : je préférais le bon vieux barillet rotatif. Mais l’électronique commençait à prendre le pas sur la mécanique…
Sinon, on retrouve sur cet appareil le testeur de profondeur de champ, et un retardateur électronique. De plus, il y a un afficheur LCD dans le viseur pour la vitesse et le diaphragme. Cet afficheur n’est éclairé qu’en lumière naturelle par une fenêtre dans le prisme, bien visible sur la photo ci-dessous. Il est prévu un éclairage d’appoint par un petit bouton poussoir momentané, pour ne pas user prématurément les piles boutons du posemètre qui alimentent aussi cet éclairage.
Équipé d’un moteur musclé (Motor drive A), grâce à huit piles ou batteries AA, il peut atteindre la cadence intéressante de 3,5 images par seconde. Mais il m’est arrivé de ne pas sentir la fin d’un film, et de continuer à « shooter » dans le vide. Cela reste encore un mystère pour moi, car le film ne s’était pas cassé, et n’avait pas de perforation déchirée…
Pentax Super A avec objectif Pentax-A f:1,4/50 et moteur d’entraînement. En haut de la poignée du moteur, un déclencheur supplémentaire, entouré du sélecteur de cadence : S pour vue par vue (Single), L pour cadence basse (Low) et H pour cadence élevée (High). Il y a un troisième déclencheur en bas à gauche, pratique pour les prises de vues verticales.
Ce boîtier est encore en très bon état. La seule pièce à changer serait le petit morceau de mousse chargé d’amortir la montée du miroir.
J’ai eu plusieurs flashes électroniques qui n’ont pas eu une grande durée de vie. Celui-ci, aussi robuste qu’imposant, est toujours opérationnel aujourd’hui, bien que je ne m’en serve pratiquement plus, puisque j’ai maintenant un appareil photo qui permet la mesure de la lumière du flash à travers l’objectif, chose que ne permet pas ce modèle Sunpak.
Le réflecteur est orientable horizontalement et verticalement.
Ici, la mesure se fait par une cellule, soit celle située sur le boîtier du flash, soit une mobile que l’on fixe dans la griffe porte-flash de l’appareil photo, permettant ainsi d’éloigner le flash de l’axe optique : il se fixe sous l’appareil par une barrette, de laquelle il peut facilement être détaché pour l’éloigner encore plus. Mais alors, à bout de bras, son poids se fait sentir… Un regret : la grosse poignée est vide ; elle aurait pu contenir des accus ! Mais non, tout est dans la tête (six piles ou batteries AA) !