Page créée le 25/01/2018.
Locomotive Diesel SNCB 6321 de Van Biervliet.
Pour un modèle « budget » au prix relativement modeste (140 €), la gravure est assez fine, sauf les marchepieds.
Un éclairage de cabine est même prévu, alimenté par un petit circuit imprimé fixé sous le toit. Celui-ci est en contact avec le circuit principal par deux lames souples. D’autre part, les feux blancs et rouges ne sont pas séparés, ce qui interdit de fait la marche attelée !
Mais je ne m’attendais pas à une certaine sophistication des fonctions électriques, que l’on ne trouve pas d’ailleurs non plus dans des modèles plus coûteux.
La caisse se lève facilement, en écartant les flancs et en glissant des cartes plastique. On découvre alors un circuit imprimé double face assez simple, dont voici la face visible :
Et la face cachée (retournée informatiquement pour permettre sa superposition avec la première) :
Aux deux extrémités se trouvent les fils noirs et rouges de raccordement à la voie ; les fils bleus, communs positifs d’éclairage ; les fils jaunes, alimentation des feux blancs ; les fils blancs, alimentation des feux rouges.
En bas, les deux fils jaunes sont reliés au haut parleur ; l’orange et le gris au moteur. À ce propos, je voudrais signaler que, tout au moins sur mon exemplaire, le sens conventionnel de marche est inversé. Pour le rétablir, deux solutions : soit permuter les fils orange et gris, soit mettre à 1 le bit 0 de la CV29 du décodeur, c.-à-d. ajouter 1 à la valeur actuelle si et seulement si elle est paire (si elle est impaire, le bit 0 vaut déjà 1). C’est cette dernière solution que j’ai choisie, parce que je ne me suis aperçu du problème qu’après avoir remonté la machine.
Le connecteur de décodeur est monté en surface, ce qui va faciliter le raccordement de fils supplémentaires.
Les deux grosses plages métalliques servent à assurer le contact avec le circuit des cabines. La plage du haut est au commun positif, celle du bas est reliée à la sortie AUX1 du décodeur, via une résistance de 1,5 kΩ et un condensateur.
Sous 12 V courant continu, au patinage, la loco consomme 700 mA en marche avant, et 570 en marche arrière. Une grosse dissymétrie donc qui sera peut-être atténuée par rodage. Au blocage : 1,2 A environ.
NB : les notations concernent l’utilisation d’un décodeur ESU Lokpilot ou Loksound.
Pour séparer les feux, j’ai voulu éviter de couper des pistes. Il est préférable de laisser les circuits intacts pour faire jouer la garantie en cas de besoin. Il suffit de dessouder les fils (blancs) des LED rouges pour les raccorder directement sur le connecteur du décodeur. J’ai choisi de raccorder ces LED aux sorties AUX1 et AUX2 du décodeur.
Étant donné que les fils actuels sont trop courts, il faut les prolonger. J’ai évité la solution classique de soudage en l’air et protection par gaine thermorétractable en utilisant deux petits morceaux de cuivre autocollant qui font office de pastilles supplémentaires sur la carte.
Attention : comme il a été dit, la sortie AUX1 est actuellement reliée à la grande plage inférieure. Il faudra isoler celle-ci avec du ruban adhésif. Voici les raccordements à réaliser.
Note : j’ai involontairement relié AUX1 aux feux avant et AUX2 aux feux arrière. Pour conserver le fonctionnement habituel, il valait mieux faire le contraire, donc permuter les raccordements sur le connecteur (en bas, AUX1, au-dessus, AUX2).
Pour réaliser les soudures sur le connecteur, très proches, il faut utiliser une panne spéciale CMS, très fine. Il faut aussi étamer séparément les broches et les fils. La soudure des uns sur les autres se fera sans apport supplémentaire d’étain, pour éviter tout risque de pontage.
J’ai voulu pouvoir commander séparément les éclairages de cabine. Je vais utiliser pour cela les sorties AUX3 et AUX4 du décodeur (ce qui exclut le décodeur Lenz Silver+, qui n’a que cinq sorties en tout, alors qu’il en faut six). Mais ces sorties sont non amplifiées, et ne peuvent être branchées directement. D’autre part, les cabines sont à l’origine commandées ensemble, car les LED sont connectées en parallèle.
Je vais donc réaliser un circuit pour remplacer celui qui existe. Il faudra cependant modifier le raccordement, puisqu’il faudra quatre fils : le commun positif, le commun négatif (« masse »), et un fil pour chaque cabine. Pour ne pas trop gêner le démontage de la caisse, je prévois un connecteur réalisé avec des broches au pas de 1,27 mm.
Voici le raccordement des fils sur le connecteur du décodeur.
Légende :
Zoom sur le connecteur.
Le circuit a exactement les mêmes dimensions que l’original. Il n’y a donc aucun problème d’installation. Il fait appel à des transistors bipolaires NPN BC847 que j’avais sous la main. Il faudra simplement prendre des précautions lorsque l’on soudera les fils venant des cabines, pour ne pas endommager la caisse.
Concernant les résistances en série avec les LED (R1, R2), sur mon circuit, j’ai utilisé des valeurs de 4,7 kΩ, mais cela donnait un éclairage vraiment trop violent, et j’ai dû régler l’atténuation (dimming) à la valeur 2 sur une échelle de 0 à 31 ! Pour un éclairage plus réaliste, des résistances de 10 kΩ me paraissent un minimum. On peut monter à 47 kΩ. Mais c’est au goût de chacun. On pourra toujours ajuster par programmation.
La partie mâle est à raccorder au nouveau circuit, la partie femelle au circuit principal. Les fils doivent être assez longs pour pouvoir démonter et remonter la caisse facilement. Une longueur de 50 mm me paraît convenable. Les soudures sur barrettes doivent être isolées par de la gaine thermorétractable. Une fois le tout raccordé, j’ai entouré l’ensemble du connecteur avec un morceau de scotch d’électricien.
En haut, la caisse avec le circuit des cabines. En bas, le châssis avec le circuit principal.