Page créée le 22/02/2017.
Un valet pour établi-étau
Vous pensez peut-être que, vu le titre, on s’éloigne quelque peu du modélisme ferroviaire. Mais nous sommes quand même nombreux à devoir faire, bon gré mal gré, des travaux de menuiserie, particulièrement pour construire l’infrastructure d’un réseau.
Personnellement, j’ai un établi-étau que tout le monde reconnaîtra, a priori très astucieux par rapport aux anciens modèles, mais plein de défauts que n’avaient pas les anciens modèles. Il reste cependant pratique pour qui habite en appartement.
Photo Black & Decker.fr
J’ai aussi quelques serre-joints d’une autre marque connue pour ses outils souvent inventifs, même si pas toujours de grande qualité. Le problème est qu’il est difficile de serrer une pièce de bois sur le premier avec les seconds, car on vient rapidement en butée contre le châssis sous le plateau.
Photo Wolfcraft
D’ailleurs, pour fixer une pièce sur un établi, les menuisiers utilisent plutôt cet outil très simple appelé valet, qui fonctionne par coincement dans la table. Mais, pour que le coincement soit efficace, il faut que la table soit assez épaisse, ce qui n’est pas le cas d’un établi-étau.
Photo Établis François
Le serre-joint Wolfcraft est quand même malin !
Le serre-joint Wolfcraft a une mâchoire facilement démontable grâce à un poussoir (flèche), ce qui permet de l’inverser pour fonctionner en écarteur (voir leur galerie photo). Il suffit pour cela de monter cette mâchoire à l’autre bout de la tige.
Lorsque cette mâchoire est enlevée, le reste ne ressemble-t-il pas à un valet ? Et est-ce que, par le plus grand des hasards (qui fait bien les choses, c’est connu), la tige ne pourrait pas s’introduire dans les trous du plateau de l’établi (⌀ 20) ? Eh bien oui ! Elle rentre tout juste ! Et je crois même que ça a été étudié pour ; mais le fabricant n’en parle pas !
Cependant, le plateau reste trop mince pour coincer ce valet de fortune. Et si nous remontions la mâchoire amovible sous le plateau ? Aussitôt dit, aussitôt fait.
Nous y voilà ! Certes, la mise en œuvre est un peu longue. Mais le serrage est très efficace.
Le serre-joint Wolfcraft est quand même malin (bis) !
Et là, je n’y suis vraiment pour rien. Votre serre-joint n’a pas une ouverture assez grande pour votre besoin ? Vous pouvez en faire un très grand avec deux moins grands, grâce à ce connecteur à poussoirs. Il suffit d’enlever les mâchoires amovibles et de raccorder les deux tiges ensemble.
On est bien d’accord que, sur la photo, ça ne sert à rien, hein ; c’est juste pour montrer.
Encore une astuce qui n’est pas de moi
Pendant que j’y suis : les trous ⌀ 20 sont apparemment standardisés pour les établis-étaux. Il y a bien des butées livrées avec, comme la rouge — bien fatiguée — sur cette photo. Mais on peut en faire d’autres, vraiment peu coûteuses, avec du tube électrique IRL du même diamètre. Ce n’est pas très costaud, mais c’est si vite remplacé !
Entre autres « astuces » :
- mâchoire avant positionnable à la verticale pour serrage perpendiculaire ;
- manivelles reliées par une courroie crantée pour garder une main libre pendant le serrage (en approche seulement) ;
- mâchoire arrière repositionnable pour serrer des pièces larges.
Principaux défauts :
- plateau trop mince, non rigide (en bambou…), donc le serrage perpendiculaire est illusoire ;
- la courroie crantée des manivelles déraille très facilement, et, pour la remettre en place, bonjour ! Gain de temps ?
- à cause du carter de courroie, on ne peut pas placer de serre-joint à l’avant du plateau ;
- beaucoup de jeux partout.
Voir par exemple une vidéo sur l’aménagement d’un établi de menuiserie pour pas trop cher, sur l’excellent site Copain des copeaux.
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Ou plutôt, il propose un valet spécial qui a exactement la même fonction : le PRO 65-150-W. Et je ne m’en suis aperçu qu’après avoir « découvert » cette possibilité.