Un cerveau
pour des servos (8)

Page créée le 26/12/2014.

Programmation du décodeur

Il y a deux étapes bien distinctes dans la programmation d’un décodeur pour servos :

  1. La définition de l’adresse du décodeur ;
  2. Le réglage des positions et de la vitesse des aiguilles commandées.

Avant de continuer, précisons qu’il ne faut pas confondre l’adresse du décodeur et celles des aiguilles (ou autres accessoires, tels que signaux mécaniques ou passages à niveau). En exploitation, vous n’aurez jamais à indiquer l’adresse du décodeur. Il y a cependant une relation entre les deux, qui est indiquée par le fabricant. Par exemple, pour le Switchpilot Servo d’ESU, le décodeur d’adresse 1 commande les aiguilles no 1 à 4 ; le décodeur d’adresse 2 commande les aiguilles no 5 à 8, etc. Cela n’est pas modifiable.

Définition de l’adresse du décodeur

La définition de l’adresse du décodeur est à réaliser de préférence avant d’installer le décodeur sur le réseau. En effet, c’est bien plus facile à faire en mode « voie de programmation » et, par définition, un décodeur stationnaire ne se déplace pas comme une locomotive…

Certains fabricants prévoient un mode local de définition d’adresse même lorsque le décodeur est déjà en place, à l’aide de boutons poussoirs locaux. Mais c’est quand même moins pratique.

Chez ESU, toute la programmation du décodeur peut en plus se faire avec le Lokprogrammer.

Enfin, une petite précision sur une question que je me suis posée : est-ce que je peux attribuer une certaine adresse à un décodeur d’accessoires si elle est déjà attribuée à une locomotive ? La réponse est « Oui ». En interne, les numéros d’adresse des décodeurs d’accessoires sont distincts de ceux des locomotives.

Réglages de déplacement des aiguilles

Bien entendu, la méthode dépend beaucoup de la solution technique choisie. Je ne peux vous parler que de celle que j’ai adoptée. J’espère cependant que mon expérience pourra vous être utile.

Le servo peut avoir une plage de rotation de presque 180°, variable suivant la marque et le type. En général, c’est beaucoup trop pour notre application. Et si nous installons ce servo avec sa transmission avant d’effectuer les réglages, nous risquons de provoquer des détériorations (c’est costaud, un servo !)

Donc, continuons sur table, juste après avoir programmé l’adresse du décodeur. Je recommande de définir dans un premier temps les positions extrêmes du palonnier très proches de la mi-course, de façon à avoir un mouvement de très faible amplitude.

Par exemple, avec le Switchpilot, les CV définissant les positions (appelées A et B) sont réglables entre 0 et 63, ces valeurs donnant l’amplitude maximale de mouvement. Je leur attribue les valeurs proches de la moyenne, disons 30 et 33, ce qui donnera un mouvement sans doute trop faible, mais sans risque pour la mécanique.

Ensuite, lorsque les servos seront installés à leur emplacement définitif, il suffira d’ajuster la position des lames pour qu’elles appuient (pas trop fort) sur les rails contre-aiguille. Cela se fera de préférence avec le mode de réglage local du décodeur par boutons-poussoirs. Enfin, la vitesse de déplacement pourra être réglée de la même façon, en s’inspirant de cette vidéo.

Dans mon cas, il faudra aussi vérifier que la commutation du cœur se fait correctement.

Les durées de déplacement, mesurées sur le fichier vidéo, sont de l’ordre de 1,2 à 1,3 seconde. On peut donc régler cette durée, ou, si l’on privilégie la vitesse de déplacement, et compte tenu que l’écartement entre aiguille et contre-aiguille est environ 1,6 fois plus grand sur nos aiguillages au 1/87e, régler une durée de 2 s.

Mouvements d’aiguilles

En conclusion

(Presque) plus de panne, un bruit de fonctionnement très réduit, des mouvements réalistes, le tout pour un coût et dans un encombrement modérés. Que demander de plus ?