Automatisme pour
train miniature (6)

Page créée le 10/07/2012.

Commande automatique

Ayant à ma disposition un « module programmable » de marque Schneider Electric (ex-Telemecanique), de type Zelio, (c’est en fait un mini-automate programmable), j’ai voulu l’essayer pour cette application.

Module programmable

C’est un appareil assez simple, muni de plusieurs entrées et sorties (leur nombre dépend des modèles). Il s’alimente en 24 V continu. On peut pour cela utiliser une sortie 15 V de transformateur, redressée et filtrée, ce qui donne environ 21 V, tension qui convient parfaitement au module (la consommation est faible).

Module Zelio

Il se programme de plusieurs manières, soit directement par des touches en façade, mais ce n’est pas très pratique, soit par ordinateur, le programme étant ensuite transféré par un câble série. Bien plus pratique, sauf que trouver un port série dans un ordinateur récent, ce n’est pas évident. Donc prévoir en plus un convertisseur USB / série (chez le fabricant de mon module, il existe un câble adaptateur, mais il est hors de prix).

Le mode de programmation principal est le schéma à contacts. Il est prévu des fonctions très variées, horodateur, timer, etc.

Il existe un pack de démarrage (starter kit), comprenant un module 12E/8S, un câble de liaison série, un CD-ROM contenant le programme Zelio Soft, réf. SR2PACK2BD. Voir les prix en dernière page. Ne vous fiez pas à la page du catalogue en ligne Radiospares qui prétend que le câble de liaison est un « accessoire indispensable »… à 82,40 € ! Ce câble est bien inclus dans le pack.

Exemple de schéma à contacts

On y trouve donc des contacts, soit ouverts au repos (I1, I2 par exemple), soit fermés au repos (I4), qui sont en fait actionnés par les entrées du module, et des bobines de relais (SQ1 par exemple) qui matérialisent des contacts de sortie, ici Q1.

Exemple de schéma Zelio

Lorsque deux contacts sont en série (cas de I1, I2), ils forment un ET logique : pour que la bobine de relais SQ1 soit excitée, il faut que I1 ET I2 soient fermés en même temps. Lorsque deux contacts sont en parallèle, ou en dérivation (cas de I3, I5), ils forment un OU logique : pour que le courant passe, il suffit que I3 OU I5 soit fermé (naturellement, si les deux sont fermés, ça marche aussi). Enfin, un contact fermé au repos (I4) forme un NON (négation) logique : pour que le courant passe, il faut que le contact NE soit PAS actionné. Finalement, dans l’exemple, les bobines SQ1 et RQ1 sont commandées ainsi :

Pour simplifier cette écriture, on a convenu de noter ET par le signe •, le OU par le +, et le NON par une barre placée au-dessus de la lettre, et on écrit :

Que signifient SQ1 et RQ1 ?

Le S est pour Set (mise au travail) et R pour Reset (mise au repos). Cela simule ce que l’on appelle un relais bistable, qui a deux bobines, l’une pour actionner les contacts (et ils restent actionnés même si la bobine n’est plus alimentée), et l’autre pour les remettre au repos. Cela permet de transformer une commande par impulsion (appui bref sur un bouton-poussoir) en commande dite maintenue (comme celle d’un interrupteur qui reste dans la dernière position où on l’a mis).

Vous avez peut-être deviné que la sortie Q1 peut elle-même commander un relais inverseur qui va piloter le moteur d’aiguille suivant le schéma vu précédemment : lorsque Q1 sera « au travail » (Set), l’aiguille sera en position déviée ; et lorsque Q1 sera « au repos » (Reset), l’aiguille sera en position directe (ou le contraire).