Page créée le 10/07/2012 ; mise à jour le 15/12/2023.
Comme je l’ai dit par ailleurs, je n’ai pas de réseau, mais seulement un circuit technique démontable. C’est un circuit en forme d’os de chien, donc à fausse double voie. Il y a une boucle de retournement et un faisceau de voies permettant le stockage de rames, d’une longueur maximale de 3 m (soit neuf voitures « modernes »). Le développé du circuit fait environ 21 m.
Mon circuit fonctionne en digital, numérique en bon français. Mais je ne vois pas l’intérêt de commander les aiguilles ou les signaux en numérique, à part bien sûr la simplification du câblage. Les décodeurs sont coûteux, et je veux pouvoir commander les aiguilles avec chacune son bouton, et non avec des adresses tapées sur ma télécommande. Remarquez que la commande par boutons en numérique est possible, voir par exemple Paco’s Official Web Site et son XbusTCO, mais il faut mettre les mains dans le cambouis, comme disait mon père…
Voici le synoptique de la zone de stockage que j’ai voulu automatiser en ce qui concerne les itinéraires. Je veux pouvoir commander un itinéraire, y compris les aiguilles de sortie, car les appareils Peco Electrofrog que j’ai choisis ne sont pas talonnables, sous peine de court-circuit : leur cœur est alimenté en fonction de la position des aiguilles. Mais je désire aussi pouvoir commander individuellement chaque aiguille.
On voit qu’il y a sept aiguilles, repérées A à G. Chaque position est repérée par une LED, verte en position directe, rouge en position déviée. Des LED jaunes, regroupées en séries, matérialisent les voies, et doivent s’allumer en fonction de l’itinéraire demandé.
Notez que j’ai pris soin de ne pas nommer ce synoptique « TCO » (Tableau de Contrôle Optique), car, dans un vrai TCO, il n’y a que les signaux lumineux, et pas les commandes manuelles ! Voyez par exemple cette photo extraite de la plaquette SNCF 1972, p. 41 : le TCO se trouve à la partie supérieure, hors d’atteinte du personnel !
Le train, qui roule à gauche comme il se doit, arrive d’en bas à droite par la voie 2. Le cheminement normal, que j’ai désigné par VOIE 1, passe par la voie 1. Le deuxième itinéraire, VOIE 3, passe par la voie 3. Le troisième itinéraire, VOIE 5, passe par la voie 5, vous l’auriez deviné. Il est prévu un itinéraire BOUCLE qui permet à un train d’emprunter la voie 4, puis la boucle de retournement par les aiguilles E, B, C et D. Le train se retrouve donc à contre-sens sur la voie 2. Mais on peut aussi faire arriver ce train normalement par la voie 2, puis lui faire emprunter la boucle pour l’amener sur la voie 4. L’itinéraire BOUCLE active aussi un relais d’inversion de polarité des rails. Il existe enfin un itinéraire (un bien grand mot ici) TIROIR qui se contente de positionner l’aiguille A sur la voie 4 et l’aiguille E sur la voie en impasse.
Remarquez que je n’ai pas l’ambition de faire un poste à transit souple, c.-à-d. où l’on pourrait programmer plusieurs itinéraires successifs qui se mettraient progressivement en place au fil des besoins. Par exemple, si un train A est attendu Voie 3, alors qu’un autre, B, est au départ Voie 5, il faut demander l’itinéraire VOIE 3 pour réceptionner le train A, puis, lorsqu’il est arrivé, demander VOIE 5 pour laisser partir le train B. D’où l’intérêt de pouvoir commander individuellement les aiguilles. Dans l’exemple, je peux demander VOIE 3 puis mettre l’aiguille G en position déviée pour laisser partir le train B alors que le train A est déjà engagé Voie 3. Mais il ne faudra pas oublier de remettre G en position pour le départ du train A !
NB : si vous pensez qu’il y a une erreur dans les LED de l’aiguille G, détrompez-vous. J’ai été obligé de représenter cette aiguille à l’envers pour simplifier le synoptique, mais, en fait, il s’agit d’une aiguille enroulée, comme d’ailleurs A et F.