Page créée le 24/12/2016 ; mise à jour le 01/12/2021.

Marque - Référence

Jouef HJ2334

Type

CC 14014

Masse / courant au patinage sous 12 V

339 g / 420 mA

Commentaires

Ce modèle est dans la configuration du milieu des années soixante. En effet, ses petits fanaux de nez ne sont pas occultés, les petits capots ne sont pas prolongés, et les tampons sont à pans coupés et non arrondis (mais ces dernières modifications ont-elles été faites sur toutes les machines ?).

Je voulais attendre la sortie d’un modèle correspondant mieux à l’époque IV, mais le récent abandon de la filiale française par Hornby et son repli sur l’Angleterre m’a fait craindre une annulation des sorties annon­cées. La remise sur le prix (25%) a fini de me convaincre !

Mécaniquement, la CC 14000 Jouef est une A1A A1A : les essieux médians ne sont pas moteurs. Les essieux situés vers les extrémi­tés de la machine sont bandagés. La traverse avant est munie d’un attelage à vis articulé. Le timon à élongation avant est facilement démontable si l’on ne souhaite pas y installer un attelage fonctionnel, ce qui permet de ne plus y voir le peu discret boîtier NEM.

Concernant le respect de l’échelle, c’est presque un sans-faute, si ce n’était la dis­tance entre pivots de bogies curieusement réduite de 3 mm.

Les pantographes respectent bien la géomé­trie très particulière des prototypes (type MT), en ce sens que, étant donnée la faible largeur de l’archet, les côtés sont inclinés, les différents cadres formant des trapèzes et non des rectangles. Cette particularité n’est pas respectée sur les BB 12000 Trix par exemple. Pantographe type MTCe n’est cependant pas parfait mécaniquement, mais je ne vois pas trop comment cela pourrait l’être au 87e : l’horizontalité de l’archet n’est assurée que lorsque le panto est déplié au maximum, car il n’y a pas de système de parallélogramme à ce niveau (cercle rouge). D’autre part, les biellettes connectant les arbres de pivote­ment inférieurs (cercle vert) jouent bien leur rôle de maintien de la symétrie du panto, sauf lorsqu’il est replié, car le jeu qui leur est donné est alors insuffisant. En réalité, la cinématique de ce système nécessite des cotes très précises. Ici, la compensation se fait par déformation du châssis ! Les palettes sont un peu rustiques. Il manque en particulier l’évocation des barres d’usure.

Les supports de pantographes sont enfichés dans la cabine, avec une lame de contact électrique pour ceux qui utilisent une caténaire fonctionnelle. Ce sera bien pratique pour intervenir sur les pantos, notamment pour supprimer la vis de fixation centrale.

Pour le montage d’un décodeur, il faut, selon Jouef, ôter d’abord les pantos avec leur support, les grilles d’aération latérales, puis démonter un capot (trois vis) ; il s’agit du capot arrière, inutile de démonter l’autre. Les vis centrales étant assez peu accessibles, autant ne pas ajouter du travail (et, peut-être, de l’énervement) inutile.

Voir :

Modifications

  • Décodeur Lenz Silver+ 21 broches. La programmation d’un décodeur non sonorisé ne pose aucune difficulté. Voici les affectations d’origine :
    Feux rouges Touche / défaut Sortie Lenz Sortie ESU
    Avant F1 C AUX1
    Arrière F2 D AUX2
  • Limitation d’extension des pantographes par cale plastique et suppression de leur vis de fixation centrale.
  • Peinture des roues (brillantes) et des flancs de bogies avec un mélange de différentes teintes mates Humbrol Enamel.

Historique

Locomotives monophasées à groupe conver­tisseur tournant mono-triphasé, construites en 20 exemplaires entre 1955 et 1960, par la Société de construction des Batignolles pour la partie mécanique et Oerlikon pour la par­tie électrique. Caractéristiques principales :

  • puissance continue : 2 642 kW (3 590 ch) ;
  • effort correspondant : 22 469 daN ;
  • vitesse maximale : 60 km/h ;
  • masse à vide : 123,2 t.

Ces locomotives ont été étudiées pour la re­morque de trains de minerai sur l’artère Valenciennes-Thionville, mais on pouvait en voir dans la région parisienne, amenant des trains complets de charbon pour alimenter les centrales thermiques EDF.

Elles ont permis d’essayer une solution très complexe pour exploiter le courant industriel 25 kV / 50 Hz, qui consistait à utiliser deux groupes tournants, le premier pour convertir le courant monophasé en triphasé, le deuxième pour faire varier la fréquence de 0 à 135 Hz, de façon à utiliser des moteurs asynchrones (plus robustes — du moins en théorie — et moins coûteux) à la place des moteurs à courant continu habituels à cette époque.

On sait faire la même chose depuis les an­nées quatre-vingt-dix avec de l’électronique de puissance. Mais, dans les années soixante, la solution électromécanique posa de nom­breux problèmes de fiabilité, raison pour la­quelle ces machines n’ont pas eu une durée de vie très longue (moins de 25 ans, ce qui est peu pour une locomotive).

La CC 14014 est mise en service le 23 juin 1958 à Lens. Elle est mutée à Mohon en juin 1978, et y est radiée le 1er juin 1980. Elle n’a connu que ces deux dépôts.

Documents

CC 14014 JouefCC 14014 Jouef

CC 14015

Cliché Ben Brooksbank sur wikimedia.org.

Cotes Réelle 1:87 Modèle
Longueur H. T. 18 890 217,1 217,2
Longueur châssis 17 700 203,4 203,5
Largeur cabine 2 900 33,3 33,4
Hauteur 3 695 42,5 42,3
Distance pivots 9 510 109,3 106,3
Empattement bogie 4 670 53,7 53,1
Diamètre roues 1 100 12,6 12,4

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