Page créée le 29/10/2018.
Je disais page 2 de ce sujet : « Il manque à ce montage un passe-vue pour films en bandes qui me permettrait de numériser des négatifs. Même certains films diapositifs dont j’avais plus ou moins raté le développement, et que j’avais pour cette raison laissés en bandes, se sont avérés exploitables en numérique. »
Eh bien, depuis, j’ai amélioré le passe-vue de mon « reprodia » dans ce sens. Voici une vue d’ensemble du nouveau dispositif.
Sur le passe-vue lui-même, j’ai ajouté une encoche ① permettant de retirer plus facilement la diapo, et une ouverture horizontale ② dans les glissières pour laisser le passage à une bande de film 35 mm.
Le film est placé dans un cache de diapositive épais aménagé pour le maintenir sans l’abîmer. Les deux parties du cache sont reliées par une charnière en adhésif toilé. Le cadre interne de centrage a été modifié en arasant les reliefs verticaux. Certes, il n’y a aucune sophistication, car l’utilisation ne sera que ponctuelle. Pour changer de vue, je ne peux pas faire glisser le film dans le passe-vue : il faut sortir le cache porte-film, l’ouvrir, déplacer le film puis refermer et remettre le tout en place.
Je choisis un négatif noir et blanc dont j’ai fait des tirages dans les années 80. Il est très contrasté : c’est un contre-jour avec le soleil derrière un palmier et son reflet sur la mer. À l’époque, je m’étais débrouillé avec des masques, bouts de carton découpés et interposés entre l’agrandisseur et le papier photo, et remués pendant l’exposition pour ne pas obtenir de contour net. Ici, j’avais masqué le sol au premier plan pour en faire ressortir les détails de la végétation. Cependant, le résultat ne m’avait pas entièrement satisfait. On va voir qu’en numérique, il en va tout autrement.
Ici, en noir et blanc, la température de couleur n’a pas d’importance, ni la durée d’exposition. Je me contente donc d’éclairer le film avec un luminaire fluorescent — celui de mon bureau — projetant sa lumière sur un écran en polystyrène extrudé. Le temps de pose sera de l’ordre de la demi-seconde à F/8.
Gros avantage de l’appareil photo numérique pour la mise au point : c’est le Live View, c’est-à-dire l’utilisation de l’écran arrière pour le cadrage (chose parfaitement banale pour les compacts numériques, moins pour les reflex un peu anciens — mon Pentax K10D ne possédait pas cette caractéristique ; mon K3, si). L’image est grossie dix fois, ce qui permet une mise au point extrêmement fine : voir le petit rectangle vert de la première image.
Voici d’abord le résultat « brut de scan ». On peut voir que le passe-vue n’était pas parfaitement horizontal…
Il y a aussi une légère dominante jaune, ce qui n’a strictement aucune importance.
Voici maintenant le résultat final. Le plus long a été de supprimer les nombreuses rayures et taches qui parsemaient le négatif. En noir et blanc, l’inversion pour passer en positif est très simple, contrairement au négatif couleur qui présente un masque orange pas facile du tout à éliminer, car ce filtre n’a pas une couleur constante dans toutes les parties de l’image.
Ensuite, une intervention sur l’étendue des teintes avec l’outil Niveaux puis sur le contraste avec l’outil Courbes aura en gros suffi.
Voici un exemple de ce que pratiquaient — pratiquent peut-être encore — certains armateurs peu scrupuleux qui, plutôt que de payer pour le démantèlement de leurs vieux bâtiments, préféraient les faire échouer volontairement sur la côte d’un pays ayant peu de moyens de répression, pour (peut-être) toucher une prime d’assurance.