Page créée le 16/05/2016.
Malgré leur conception d’origine différente, les deux modèles ont des bogies identiques. Ces bogies de type Y25 sont assez complexes puisqu’ils présentent un assemblage par vis de quatre pièces principales : le châssis proprement dit, une pièce supportant le pivot, et enfin deux flancs. Cette complexité va nous permettre paradoxalement d’agir de façon simple, en surélevant ou en abaissant la pièce pivot selon les besoins.
Je ne vais pas essayer de corriger la hauteur totale, mais seulement celle des tampons, qui est finalement la plus visible ; cette correction sera de plus ou moins 0,5 mm. Commençons par le plus facile : surélever le wagon à faces bombées.
Dessin © Hornby International
Il suffit d’intercaler entre le châssis et la pièce pivot une entretoise faite en carte de polystyrène d’épaisseur 0,5 mm. Voici un dessin coté de cette pièce et une photo illustrant la chose.
Sur la photo, la nouvelle pièce est déjà positionnée dans son logement du châssis, et les vis d’assemblage sont déjà en place. La pièce pivot se met par dessus.
Pendant que nous y sommes, voyons comment rétablir la portée en trois points. En fait, le châssis du wagon repose sur les bogies par les excroissances cylindriques de la pièce pivot dans lesquelles sont vissées les vis d’assemblage (cercles sur la photo). Il suffit, sur un bogie seulement, de diminuer la hauteur de ces excroissances : un demi millimètre devrait suffire. Sur le wagon à faces bombées, il n’y a rien d’autre à faire. Sur celui à faces planes, il faudra en plus raccourcir les vis.
Pour ce modèle, cela va être un peu plus difficile à réaliser, mais le principe est le même : au lieu d’épaissir les pièces pivots, il va falloir les amincir de 0,5 mm.
Pour cela, il est préférable d’utiliser une fraiseuse, mais il est aussi possible de limer les pièces. Pour éviter de les détériorer, j’ai fabriqué un petit montage d’usinage en aluminium. Des emplacements sont prévus pour fraiser deux pièces simultanément ; on peut bien entendu en mettre autant que l’on veut.
Les trous ø 4 espacés de 8 mm reçoivent, pour celui du milieu (cercle rouge) le pivot, et, pour ceux des côtés (cercles verts) les excroissances cylindriques déjà vues. Les pièces à fraiser sont maintenues par leurs propres vis montées sous la plaque, avec interposition de rondelles pour éviter leur dépassement.
Attention au parfait parallélisme du montage avec la table de la fraiseuse ! Un comparateur à cadran sera le bienvenu pour le vérifier.
Pour que la pièce usinée puisse pénétrer plus profondément dans le châssis, il faut aussi supprimer les parties en saillie des formes rectangulaires (zone hachurée en bleu sur la photo ci-dessus). Un scalpel bien aiguisé fait l’affaire.
Bogie remonté : on voit que la pièce pivot est plus enfoncée dans son logement. Je rappelle ici que les vis doivent être un peu raccourcies, surtout du côté où on supprime la portée en deux points. La tringle reliant les sabots de frein à l’avant a été sectionnée, car elle portait sur le boîtier NEM.
Les tampons du « faces planes » étaient un bon millimètre plus hauts que ceux de son collègue « faces bombées ». Maintenant, ils sont plutôt un poil plus bas, bien que la hauteur au toit ne soit pas totalement compensée. L’ennui est que les attelages des « faces planes » sont maintenant eux aussi trop bas. Il faut trouver un moyen de les remonter.