Page créée le 23/12/2017.
Lorsque j’ai voulu repeindre mon vieux fourgon DEV Dd4s Jouef, j’ai été confronté à certaines difficultés. D’abord parce que je suis loin d’être un expert en peinture, surtout avec l’aérographe ; ensuite parce que les teintes de vert dit « celtique » proposées ne m’ont pas satisfait.
Évidemment, on est ici dans un domaine assez subjectif. Mon but n’est pas d’obtenir exactement les mêmes couleurs qu’en réalité. Ce serait de toute façon illusoire, pour de nombreuses raisons, entre autres :
Donc, je me contenterai d’une couleur proche de celle du matériel du commerce. Mais les interprétations des différents fabricants sont assez variées, quand ce n’est pas dans une même marque — voir ces deux UIC Roco par exemple.
Si on met à part cet exemple extrême, il y a quand même une certaine homogénéité entre les couleurs des machines Diesel de manœuvre et les voitures, toutes censées être en vert celtique. Il faut donc que la couleur de mon fourgon ne jure pas par rapport aux véhicules qu’il va côtoyer, à savoir principalement des UIC de marque REE et des USI de marque LS Models, ainsi que des Diesel BB 63000, A1A-A1A 62000, Y7100, etc.
Remarque : je lis souvent que, dans la réalité, les teintes du matériel sont très variables. Je ne suis pas d’accord en ce qui concerne les voitures. Certes, la couleur varie en fonction du degré de salissure et de l’ancienneté du passage en atelier, mais les voitures sont bien entretenues et passent assez souvent au lavage — à l’époque, on voyait souvent le personnel en train de laver les voitures en gare. Il y a donc peu de variations de teinte dans une rame, en tout cas beaucoup moins que ce que l’on va voir ci-dessous.
Je possède un aérographe Aztek et un compresseur à cuve, de débit 4 l/min et de pression maxi 4 bars, ainsi qu’une « station de nettoyage » qui est en fait un pot muni d’une entrée pour l’aéro et d’un filtre : remplie à moitié d’eau, elle est censée absorber le produit de nettoyage et le dissoudre, et supprimer les vapeurs nocives grâce au filtre. Cependant, ce dernier se bouche assez rapidement ; alors, l’aéro n’a pas assez de puissance pour souffler le produit à l’intérieur du pot… L’ensemble a été acheté il y a quatre ans chez micro-modèle, mais le compresseur et la station ne sont plus référencés actuellement.
Voici mon « atelier peinture ».
Je me suis fabriqué un mini écouvillon avec une brossette interdentaire montée sur un manche en Evergreen ⌀ 2,4, ce qui permet de nettoyer l’intérieur des porte-aiguilles des buses et le tube des godets. Il faut aller vite car le polystyrène n’aime pas trop l’acétone ou autres solvants…
En écrivant ces lignes, je m’aperçois qu’il existe de tels écouvillons, ou goupillons, dans le commerce, pour un prix modique…
Il y a déjà quelques années, je m’étais procuré un assortiment de ces peintures Interfer. En effet, c’était à l’époque les seules acryliques à l’eau (pour les teintes SNCF) et, après avoir lu et relu les forums sur le sujet, je m’étais convaincu que ce type de peinture était le plus intéressant, au moins pour la nocivité et le nettoyage.
Voici le résultat obtenu, à côté d’une UIC REE, puis d’une USI LS Models - Heris :
Notez que la teinte qui me semble la plus proche de la réalité est celle de l’UIC.
Déception. D’abord à cause de ma maladresse : j’ai voulu obtenir trop vite une couche couvrante, résultat, un aspect granuleux assez horrible. Ensuite, la teinte est trop grise à mon goût et légèrement kaki…
De plus, cette peinture acrylique a tendance à boucher rapidement la buse de l’aérographe, ce qui oblige à la démonter entièrement à chaque application. Parfois même, la buse se bouche pendant le travail, se met à crachouiller puis cesse de fonctionner. Notez qu’avec d’autres teintes Interfer, le gris ardoise par exemple, je n’ai pas eu ce genre de problème : en fait, bien que ces couleurs soient dites prêtes à l’emploi, il vaut mieux les diluer avec le diluant de la marque (pas à l’eau !). Et il faut absolument filtrer avant de verser la peinture dans le godet !
Donc à refaire. Décapage à l’alcool, finition au décapant Interfer — à ne pas laisser agir trop longtemps, car il a tendance à ramollir la surface du plastique.
Si ce type de peinture a l’inconvénient d’être assez nocif et donc oblige, au moins en théorie, de travailler dans un local bien aéré et avec un masque, il a en revanche des qualités intéressantes : pulvérisation bien plus fine avec moins de pression, séchage très rapide, et nettoyage très facile à l’acétone. On peut même abandonner quelques minutes l’aérographe rempli en attendant le séchage d’une couche pour le reprendre ensuite sans aucun problème de bouchage. Il faut seulement ne pas pulvériser alors directement sur le modèle, car un crachouillis se produit souvent à cet instant.
Le résultat est une couche de peinture fine et satinée, limite brillante, ce qui me semble l’idéal. Mais la teinte obtenue ne me satisfait pas du tout :
Couleur nettement plus claire que celle de ses voisines : le critère d’homogénéité des teintes n’est pas atteint.
Malgré les qualités de ce type de peinture, je vais donc en essayer une troisième, arrivée récemment sur le marché, qui est une acrylique à solvant. Mais, auparavant, je vais peindre un échantillon des trois couleurs pour faciliter la comparaison.
Aérographe Aztek
Réf. A4709
189 € (prix 2017) chez micro-modele.
Il a pris 40 € en quatre ans…
Jeu de goupillons de nettoyage
Réf. 791-CLE1
6 € (prix 2017) chez micro-modele.
Compresseur à cuve WilTec CAF189A
Réf. 34245
99,10 € + livraison 12,00 € (prix 2018) sur Amazon.