Page créée le 20/07/2017 ; mise à jour le 13/03/2024.
Pour moi, qui dit éclairage dit amélioration de l’aménagement intérieur qui se voit d’autant plus qu’il est éclairé, en particulier les parois qui sont presque toujours « brutes de fonderie ». Pour ce faire, il va falloir démonter la voiture, en espérant que les pièces ne soient pas (trop) collées.
Il y a quatre clips de chaque côté du toit, plus un tenon à chaque extrémité sous les bourrelets UIC, qu’il faut un peu écarter, voire enlever carrément. Un bout de plastique genre carte de crédit suffit à dégager les clips, qui sont encliquetés dans les vitrages. Opération facile donc, contrairement à certaines autres productions LS Models de la même époque (« Trois pattes » par exemple).
Les vitrages sont bloqués non seulement par l’encastrement des baies dans la caisse, mais aussi par les clips de fixation des portes, celles d’intercommunication (solidaires des traverses de tête) comme celles d’accès, qui sont des pièces rapportées. Cette conception permet, en fonction des séries et des époques, de monter des portes d’aspect différent : grande ou petite baie, hublot ou fenêtres oblongues. Il faut donc démonter ces portes, en repoussant leurs clips de l’intérieur.
Il reste à dégager les vitres de la caisse, qui sortent assez facilement : elles ne sont pas collées.
Une fois les vitrages enlevés, l’aménagement intérieur sort sans trop de difficulté : il n’est que légèrement collé et a des pattes qui se clipsent sur les tenons de la pièce sous châssis. Ces pattes sont détrompées. Attention : les timons sortent alors facilement de leur logement.
Voici la voiture entièrement démontée. Les pseudo câblots sont éliminés (il sera peut-être bon de mettre une touche de peinture sur leurs tenons restés cassés dans la caisse). J’en ai trouvé d’autres, plus réalistes, dans des boîtes de… wagons LS Models (couverts standard en particulier). Cela m’avait bien amusé, mais, au bout du compte, ils vont être bien utiles !
Finalement, ces voitures sont assez bien conçues, à part le toit séparé de la caisse… et le manque de raidissage du haut de caisse, qui ondule comme il veut. On trouve ici presque la même conception que pour les DEV et UIC REE : caisse et châssis d’une seule pièce et toit séparé, ce qui entraîne une faiblesse du haut de caisse qui ne peut pas être renforcé en raison d’une impossibilité de moulage. Mêmes causes, mêmes conséquences.
Une caisse moulée avec le toit sur un châssis séparé aurait été une bien meilleure solution, d’autant plus qu’ici, les parois parfaitement planes n’auraient pas posé de problème de contre-dépouille. Il manque apparemment d’ingénieurs chez les fabricants de petits trains. Ils sont sans doute trop chers !
Quoi qu’il en soit, il n’y aura pas de difficulté pour peindre l’aménagement ou pour coller du papier imprimé sur les vitrages.
Un bémol : pour la voiture suivante que j’ai démontée, cela a été plus difficile car certaines pièces (portes) étaient collées, ce qui a entraîné la casse de quelques clips, sans conséquence importante toutefois.
Pour faciliter la pose des décors ainsi que le passage des fils de l’éclairage, il faut faire quelques modifications sur les aménagements intérieurs.
Sur le sol, il faut araser les reliefs dus aux éjecteurs du moule et les nervures présentes sur les plateformes (hachures), à l’aide d’un cutter ou d’une fraise. Il faut aussi pratiquer deux encoches sur le sol des toilettes (cercle) pour le passage des fils.
En supprimant les nervures, on pourrait craindre que l’aménagement ne se déforme ; il n’en est rien, car il est maintenu aux extrémités par le vitrage des portes d’intercommunication.
Un support de réglette ① est collé au-dessus d’une cloison de plateforme.
De l’autre côté, ce sera le circuit de commande d’éclairage qui supportera la réglette.
Aux deux extrémités, la « porte » est garnie d’une plaque de polystyrène transparent ② qui supportera le décor correspondant. Inutile de coller cette pièce : elle sera maintenue par le papier auto-adhésif.
Après avoir supprimé la cloison centrale d’origine, arasée à la hauteur des dossiers des sièges, une rainure de 1 à 1,2 mm de large sur 3 mm de profondeur est pratiquée par fraisage, pour recevoir une cloison en plastique transparent (couvercle de boîtier de CD par exemple). Cette cloison a un rôle esthétique autant que pratique, pour soutenir la future réglette d’éclairage en son milieu.
Les encadrements de fenêtres de la paroi des compartiments ne sont pas verticaux, mais présentent une dépouille pour faciliter le démoulage : ce n’est pas franchement esthétique. Je pensais coller simplement un décor à l’extérieur, car, à l’intérieur des compartiments, il aurait été beaucoup plus difficile de procéder de la même façon. Mais ce n’était pas satisfaisant. J’ai donc décidé de supprimer la cloison purement et simplement, et de la remplacer par une paroi en polystyrène ou en PVC transparent sur laquelle sera collé un décor recto / verso. Remarquez que, sur la photo, les têtières des sièges sont peintes, mais que la peinture s’est déjà abîmée suite aux multiples manipulations. Il est évident que la peinture et la décoration devraient être faites après les différents usinages.
La nouvelle cloison est visible à droite.
De même que pour la voiture de 2e classe, la cloison centrale doit être fraisée pour recevoir une rehausse en Evergreen ép. 1, qui servira à supporter la réglette. Elle est semblable au support d’extrémité, mais elle est tronquée du côté du couloir.
Les cotes de toutes les pièces présentées ici sont données à la page 6 du document PDF dans lequel vous trouverez aussi les décors pour l’aménagement intérieur (voir plus loin).
Pour le sol comme pour les parois, il faut relever soigneusement les cotes pour ne pas avoir de mauvaise surprise au moment de la pose. Pour cela, je combine deux méthodes : le relevé direct au triple décimètre et au pied à coulisse, et le relevé sur photos. Je prends donc des photos de profil et de dessus, au téléobjectif (équivalent 300 mm en ce qui me concerne) pour avoir l’angle de vue le plus étroit possible, et en soignant au mieux la perpendicularité entre l’objet et l’axe de prise de vue.
Voici un exemple de ces photos. Les cotes réelles indiquées permettent, par simple règle de trois, de déterminer d’autres dimensions.
NB : les dessins qui suivent sont tous à la même échelle. Vous pouvez zoomer dessus avec le dispositif approprié de votre ordinateur, tablette ou smartphone.
Le contour est réduit de 0,5 mm par rapport aux cotes strictes pour laisser un certain jeu de pose.
Les encoches sont des réserves pour le passage des clips de toit ; ces derniers devront être peints en crème pour plus de discrétion. La hauteur du décor dépasse celle du vitrage sur lequel il sera collé de 1 mm environ, car sinon la partie située au dessus des baies serait trop fragile. La partie dépassante sera rabattue au dessus des vitrages.
Ces parois ne sont pas illustrées ici, car elles sont semblables à celles de la A4t4, en plus simple : on n’y trouve que les cloisons d’extrémité et les parois des toilettes.
Concernant les voitures de 2e classe, qui sont toutes équipées d’un aménagement orange, je vais en repeindre deux sur trois en gris. J’utilise un mélange d’environ dix parties de gris Humbrol Enamel no 145, une partie de blanc no 34 et un soupçon de bleu no 25. Cependant, je trouve le résultat encore trop foncé. On en verra des photos à la page suivante.
La peinture est effectuée à l’aérographe avec une dilution à environ 50 % au diluant Humbrol. J’ai beaucoup moins de difficultés avec les Enamel qu’avec les acryliques (Humbrol ou Interfer).
Et j’aurais peut-être dû peindre aussi les fauteuils de 1re classe, car leur aspect plastique brut n’est pas très engageant (voir ci-dessous) !
Je commence par le revêtement de sol, puis les différentes parois. Pour les compartiments, les miroirs sont collés sur le décor avant la pose. Le collage de la nouvelle cloison de couloir est effectué en dernier, car il est bien plus facile de décorer et de peindre l’intérieur des compartiments en l’absence de celle-ci.
Note : je me suis rendu compte depuis que les fenêtres de cette cloison sont placées trop haut. Il faut en raccourcir le bas de 1,5 mm environ ; je l’ai indiqué sur le plan de découpe.
Ce résultat ne me satisfait pas totalement, car le papier utilisé, en combinaison avec mon imprimante Canon, donne une dérive de couleur vers le magenta : le gris censé être neutre est rosé. J’en ai tenu compte pour les futures impressions.
Un autre petit défaut est la tranche du papier qui reste blanche.
Mais tout cela est à relativiser, car peu visible dans la voiture remontée.
Pas de difficulté particulière. Il faut simplement bien caler le papier par rapport aux baies. La découpe des passages de clips de toit est effectuée après pose du papier, qui risque ainsi beaucoup moins de se déchirer.
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