Page créée le 05/01/2019.
Je vais utiliser ici des attelages Viessmann qui sont en fait des Profi Fleischmann modifiés par ajout de deux contacts. L’intérêt est double : ils restent compatibles avec les Profi, et ils permettent le retournement d’une voiture sans modifier la polarité, car les contacts sont superposés et non juxtaposés.
Ces attelages sont munis d’origine de fils extra souples, mais un peu gros pour passer librement dans la fente de la pièce en laiton située au-dessus du timon. Je les change donc pour mes fils habituels de diamètre extérieur 0,5 mm. Attention : le dessoudage puis le soudage des fils nécessite d’extraire les contacts de l’attelage, sous peine de le faire fondre.
Voici une vue montrant le raccordement des fils sur la réglette. Longs de 70 mm, ils sont légèrement collés à la cyanoacrylate sur la réglette, en laissant beaucoup de mou. Le bleu, positif, est raccordé au contact supérieur de l’attelage. Le vert est raccordé au contact inférieur.
Note : le support visible sur cette photo n’a pas été finalement laissé en place, car il pouvait gêner la remise en place de la caisse.
La voiture BD est d’abord essayée seule :
À ce moment, le circuit des fanaux n’a pas encore été peint en noir…
Puis la rame entière :
Mais, après à peine une demi-heure de fonctionnement, la rame se met à clignoter en roulant, puis s’éteint complètement. Diagnostic : encrassement des contacts lamelle/roue. Je dois donc modifier le montage pour que le contact se fasse sur les faces intérieures des boudins et non plus sur les tables de roulement.
Je façonne de petites pièces à partir d’une bande de laiton de 0,5 mm d’épaisseur et de 3 mm de large. La partie inférieure est repliée sur elle-même de façon à obtenir une épaisseur de 1 mm qui la fera tenir en force dans le logement du bogie. La cote importante est la valeur de la distance horizontale de 3 mm. En effet, si cette cote était supérieure, la pièce viendrait en conflit avec les supports de pivot.
La lamelle de bronze est soudée sur la languette courte ; celle-ci doit ensuite être raccourcie au maximum. Le fil de connexion sera raccordé sur la languette longue après mise en place. Le temps de soudage devra être le plus court possible !
Cette fois, le fonctionnement est correct. Il y a néanmoins deux inconvénients mineurs : d’abord, il a fallu supprimer les butées de rotation des bogies (flèches), sur lesquelles les lamelles venaient… buter justement ! Ensuite, les frottements sont un peu plus importants qu’auparavant. Mais, encore une fois, pour une rame courte, cela n’est pas vraiment un problème.
Au total, cette installation a nécessité trois jours de travail (pas à plein temps !), incluant l’étude, le relevé de cotes, le dessin et la gravure des circuits, le montage et les essais… et la prise de photos !
Finalement, et contrairement à ce que je disais à la page précédente, j’ai quand même ajouté une commande individuelle d’éclairage à chaque voiture. En fait, j’avais renoncé parce que je commençais à manquer d’ILS bistables que je ne trouvais plus dans le commerce. Mais comme j’ai trouvé un moyen d’en fabriquer à bon compte, je n’avais plus de raison de m’en priver, d’autant plus que, puisque je commande séparément chaque voiture, il n’y a pas besoin d’un contact supplémentaire sur les attelages.
Le principe est très simple : les attelages transmettent la tension redressée à bord du fourgon, et la ligne particulière à chaque voiture est alimentée à partir de la « ligne de train » par un ILS. C’est tout !
L’ILS est positionné au dessus du WC dont l’aérateur servira de repère pour l’actionnement.