Amélioration des voitures modernisées Est « Romilly » EPM (2)

Page créée le 20/08/2023 ; mise à jour le 26/07/2024.

Améliorations esthétiques

Pose des boîtiers électriques sous traverses de tamponnement

Ces pièces ne gênent pas le débattement des timons. De plus, le boîtier de sortie de câblot renforce la tenue de ce dernier. Donc, pourquoi s’en priver ? Cependant, il y a certaines difficultés :

Pour le boîtier de sortie de câblot, il faut repercer à ⌀ 0,9 ; pour l’autre, à ⌀ 0,8. De plus, pour que le câblot puisse entrer, il faut approfondir le trou du boîtier à ⌀ 0,6 ; éviter de traverser la pièce, mais ce n’est pas gênant car absolument invisible. La pose se fait en tenant le boîtier à l’aide d’un pic à cocktail planté dedans. Collage à la CA. Pour l’autre boîtier, pas de solution autre que la prise par brucelles, avec les risques que l’on sait…

Pose des boîtiers électriques

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Reste à introduire le câblot dans son logement.

Évent de toit

Cette pièce, que je croyais être un aérateur (mais alors, comment les salles sont-elles aérées, on compte sur l’ouverture des fenêtres ?) est un évent pour mettre le réservoir d’eau des toilettes à l’atmosphère. Voici ses cotes officielles.

Cotes du tube d’évent

En vert, valeurs au 1:87.

La pièce fournie par EPM est de diamètre trop faible (0,3) et son extrémité touche le toit, ce qui va immanquablement le rayer un jour ou l’autre. Je refais donc des pièces en maillechort ⌀ 0,5, légèrement surdimensionnées.

La courbure est réalisée avec la technique du « roulage », ici sur des ronds de laiton ⌀ 1,5 (on verra des détails à propos des mains courantes, ci-dessous). Des segments de maillechort ⌀ 0,5 sont débités par longueurs de 10 mm environ ; les extrémités sont chanfreinées à l’aide de la mini-perceuse, sur de l’abrasif grain 200 ; ensuite, roulage. L’extrémité libre est sectionnée approximativement avec une pince coupante à ras. La finition est effectuée au disque abrasif puis à la lime douce pour casser les bavures. Si le résultat est un peu trop court, il est possible de reprendre la courbure à la pince à becs ronds.

Les pièces attendront la réalisation des mains courantes pour subir le même traitement : nettoyage, apprêt, peinture. Voir plus loin.

Pour le montage, la pièce d’origine est enlevée avec une pince plate. Le trou est repris à ⌀ 0,5, puis l’évent est introduit et poussé en butée sur une cale d’espacement constituée d’une simple carte plastique d’épaisseur 0,5 mm.

Insertion et calage de l’évent

Cliquez sur la photo pour zoomer.

Le collage est fait par-dessous à la CA saupoudrée de bicarbonate de soude, pour une prise immédiate. Arasement à la pince coupante.

Mains courantes d’intercirculation

J’avais déjà remplacé les pièces en plastique des De Massini, pièces assez grossières, d’épaisseur double de la réalité, et fragiles. Il y en a un grand nombre fourni en pièces détachées, mais, en cas de casse, il est impossible de retirer les morceaux qui restent collés dans la paroi…

À l’époque, j’avais utilisé du bronze ⌀ 0,35 mm. Une valeur plus proche de la réalité est 0,3 mm. Je vais donc refaire ces pièces à la fois pour les De Massini et les EPM, en maillechort ⌀ 0,3 sur embase du même métal, de section 1 × 0,3 mm.

La bande de maillechort est perforée à ⌀ 0,4. Le pas est de 4 mm. Il y a eu comme craint un léger décalage sur la longueur. De plus, le foret a tendance à dévier. Une meilleure solution serait la photogravure, mais, pour si peu de pièces, ça ne vaudrait pas le coup.

Bande de maillechort en cours de perforation

Voici le résultat.

Bande de maillechort perforée

Pour le formage des mains courantes, un gabarit est fabriqué. Il se compose d’une plaque de verre époxy de 2,5 mm d’épaisseur, dans laquelle sont pratiqués deux trous ⌀ 2 espacés de 0,3 mm, correspondant au diamètre du fil à former. Deux ronds laiton ⌀ 2 y sont insérés. C’est tellement ajusté que je dois enfoncer le fil entre les ronds à l’aide d’une chute de photogravure maillechort.

Enfoncement du fil dans le gabarit

Placement du fil dans le gabarit

Le fil dépasse d’environ 7 mm. Il est roulé à l’aide d’une plaque d’aluminium, pour éviter de l’abîmer avec une matière trop dure.

Roulage du fil

Fil formé

Résultat : voici une vingtaine de pièces pour équiper cinq voitures.

Vingt pièces sont prêtes

Ensuite, pour le montage des pièces, un gabarit de montage est prévu. J’ai fait plusieurs emplacements en pensant monter plusieurs pièces simultanément, mais cela s’est avéré trop difficile et générateur d’énervement… Je me suis donc résolu à débiter la bande perforée (ciseaux Xuron) avec une certaine approximation qui sera corrigée après montage.

Détail des fraisages (avec micro-contraste très poussé). La largeur des encoches doit être idéalement de 2,8 mm.

Vue rapprochée du gabarit de montage

Le soudage se déroule ainsi : la pièce en fil étant à fond dans le gabarit, la bande plate est insérée. Il faut la maintenir plaquée sur le gabarit. Les deux plaquettes d’époxy doivent être parfaitement superposées, sinon la bande se met de travers. Sur la photo, la bande plate n’est pas encore insérée à fond.

Montage des pièces dans le gabarit de montage

Le soudage est fait à l’eau à souder, bien que la tenue mécanique résultante soit assez faible. Cela évite d’empâter les pièces. J’ai dû reprendre quelques soudures.

Voici dix pièces terminées, mais non nettoyées (sur les vingt prévues).

Mains courantes brutes de fabrication

Après rinçage prolongé pour éliminer le flux, les pièces sont grattées avec un stylo à fibre de verre. La longueur de la bande est ajustée à la lime, ainsi que celle des picots.

Ensuite, toutes les pièces en maillechort, mains courantes et évents, subissent un dégraissage dans un bain de lessive de soude, un rinçage et un bain de vinaigre pour neutraliser éventuellement la soude. Je n’ai pas cru nécessaire d’utiliser un bain de décapage.

En vue de la peinture, les pièces sont plantées dans une chute de PEX. Les mains courantes ont été triées par longueur, laquelle oscille entre 3,8 et 4,0 — ce n’est pas parfait.

Une couche d’apprêt Décapod est passée, puis, après un séchage d’une demi-heure, passage de trois couches de vert 301 Décapod à 5 ou 6 minutes d’intervalle.

Voici une photo comparative des pièces d’origine et des nouvelles.

Comparaison des mains courantes d’origine avec les nouvelles

Comme prévu, les tenons des pièces enlevées sont restés collés dans la caisse…

Une vue en gros plan me fait constater que le dessous des pièces a reçu très peu de peinture !

Comparaison des mains courantes d’origine avec les nouvelles

Pour la pose, je fabrique un outil qui permettra de saisir les mains courantes délicatement mais fermement. Il se compose d’une plaquette de polystyrène bleue — la couleur n’a aucune importance ! — d’épaisseur 1,5 mm, dans laquelle est fraisé un logement de largeur 3 mm, profondeur environ 0,3, longueur 4,5.

Le débouché est évasé à la lime pour faciliter l’insertion. Un couvercle en PS transparent est collé à la Faller Expert.

La pose des nouvelles mains courantes nécessite aussi un gabarit de perçage, car il y a trop de risque de dérapage à main levée. Il est fait dans une plaque d’époxy d’au moins 2 mm — ici, 2,5 mm — d’épaisseur.

Voici une photo du gabarit de perçage et de l’outil de pose.

Outil de pose et gabarit de perçage

De gauche à droite, gabarit de perçage pour les mains courantes, cale d’écartement ép. 0,5 pour la pose de l’évent et outil d’insertion dans lequel une pièce est déjà placée.

Donc, perçage avec le gabarit, ici maintenu par une bande d’adhésif de masquage Tamiya pour la photo. Normalement, je tiens le gabarit avec un doigt.

Perçage avec le gabarit

Note : les perçages ne tombent pas toujours au centre des anciens tenons, car la position du gabarit, en butée sur la passerelle d’intercirculation, n’est pas d’une très grande précision.

Évasement des trous avec une fraise conique, dans le double but de laisser de la place pour les soudures, et de faciliter l’insertion.

Fraisage conique des trous

Collage par dépôt de CA sur les picots et non sur caisse : en cas d’excès, il est plus facile de l’enlever et il n’y a pas de risque de tacher la caisse. Insertion de la pièce.

Insertion d’une main courante

Cliquez sur la photo pour zoomer.

Photos comparatives

Comparaison des anciennes et des nouvelles mains courantes en situation

À gauche, voiture modifiée ; à droite, voiture en attente (mais déjà équipée d’un évent maison, cependant trop grand à mon goût et qui va être changé).

Comparaison des anciennes et des nouvelles mains courantes en situation

À gauche, voiture non modifiée ; à droite, voiture De Massini équipée de mains courantes un peu moins fines que celles décrites dans cette page (fil ⌀ 0,35 au lieu de 0,3). Ce qui me frappe surtout est la différence de teinte du vert censé être pourtant le même vert celtique 301. Celle de droite me plaît davantage.

Il restera à patiner le dessous de châssis, les tampons et les marchepieds.

Colle cyanoacrylate. Une fois n’est pas
coutume, j’utilise l’acronyme anglais,
que je trouve bien pratique.

Rond maillechort
diamètre 0,3 mm, longueur 250 mm,
1,20 € + port, prix 2023
chez micro-modele

Profilé rectangulaire maillechort
section 0,3 × 1 mm, longueur 200 mm,
1,70 € + port, prix 2023
chez micro-modele

Polystyrène extrudé, parfois nommé Forex.

Primaire gris réf. 8501
apprêt vinylique, 60 ml
5,50 € + port, prix 2023
chez Decapod

Vert celtique 301 réf. 8012
acrylique à solvant, 30 ml
5,10 € + port, prix 2023
chez Decapod