Page créée le 10/04/2017.
Évidemment, c’est pour faire un bon mot, une fois ! Mes « trois-pattes » Fleischmann étaient dans le collimateur ; elles l’ont (pas tout à fait) échappé belle.
Mais il faut dire aussi que la plupart des modèles des années soixante et soixante-dix n’étaient pas « aux cotes ». Souvent trop courts, parfois trop longs, trop larges, mal proportionnés, etc. J’avais du mal à supporter cela.
Un exemple parmi d’autres : les voitures UIC Jouef auraient pu être correctes. Mais pourquoi les avoir raccourcies de si peu, environ 1 cm ? Dans quel but ? Au moins, les raccourcis sauvages des fabricants allemands s’expliquaient par la circulation sur très faibles rayons. Mais 1 cm ? D’autre part, paraît-il pour utiliser les mêmes bogies sur tous les produits, ils avaient aussi diminué le porte à faux, ce qui donnait une silhouette totalement faussée. Ne parlons pas du toit trop haut, ou des moulages en relief pour faciliter la peinture, et des intercirculations complètement fantaisistes. Donc des proies rêvées pour le Boucher des Trois-pattes, j’ai nommé : moi-même !
Il fallait donc que je découpe, décale, perce, scalpe, taraude, etc. Parmi les pauvres victimes passées sur le billard : BB 17009 Lima, Picasso, Gril-Express, une ou deux UIC Jouef, et j’en oublie, seul le 61000 Hornby s’en est bien tiré. D’autres ont échappé à la torture par manque de temps. Pour faire des découpes de largeur constante et précise, je cherchais des tôles d’épaisseur adaptées et je les transformais en lames de scie. Voici quelques plans des opérations prévues et réalisées, ou non.
Celle-ci a bien été saucissonnée : il fallait réduire la longueur tout en respectant un espacement constant entre les grilles. Pas simple ! Opérée, accessoires refaits : pantos, tampons, vitres de cabine, mains-courantes, etc., elle n’attendait plus qu’une remise en peinture. Mais le moteur trop encombrant ne permettait plus à la caisse réduite en hauteur de se replacer correctement…
Ici encore, le rouge n’est pas d’époque. Il y a une cote mal placée.
Celle-ci a échappé au bourreau, pour la caisse ; mais ses bogies ont été refaits à partir de bogies Jouef. Il aurait fallu aussi refaire les faces avant assez ratées. L’encombrant moteur Lima aurait sans doute encore posé des problèmes. Cette machine était quand même supérieure à la Jouef, par sa longueur correcte et la finesse de sa gravure. Quand on pense que Trix a encore refait un modèle trop large à la fin des années deux-mille…