Page créée le 10/04/2017.
J’ai toujours adoré dessiner, et je dois dire sans forfanterie que j’étais un peu plus doué que la moyenne — c’est de famille, d’ailleurs — tant en dessin d’art qu’en dessin technique. Je ne suis pas devenu artiste parce que je n’avais aucune imagination ! La copie, sans problème, après, il n’y avait plus personne. J’exagère à peine ! En tout cas, le dessin industriel est, avec l’anglais, la seule matière où j’ai eu au dessus de la moyenne, et nettement, au concours d’entrée à Centrale où je me suis planté lamentablement.
Comme j’aimais les trains, je ne vous dis pas combien j’en ai dessiné. Et des projets, en veux-tu en voilà. Restés à l’état de plans… sur la comète.
En voici quelques exemples. Vous pourrez voir le dessin en grand format en survolant (ou en tapotant) l’image.
la BB 9200, c’était ma première locomotive électrique, la Jouef du Sud-Express, en 12 V, avec les engrenages en laiton qui faisaient un bruit presque comme la vraie, et dont le moteur dégageait une sublime odeur d’ozone ! Quant à la 67000, elle m’avait tapé dans l’œil sur la fiche que La Vie du Rail avait publiée à l’occasion d’une exposition à Montparnasse.
la BB 16000 cumulait les avantages : elle ressemblait beaucoup à la 9200, et je pouvais la voir souvent, soit au passage à niveau des « Sourds et Muets » à Ronchin sur le chemin du Lycée, soit lorsqu’on prenait le train pour Paris. Lorsqu’elle passait en tête du rapide « téléphone », c’était la grande classe.
Eh bien, ce train, je l’ai pris une fois ! Oui, entre Douai et Lille, de retour de mes « trois jours » de caserne à Cambrai. Pour nous éviter de rater des jours de classe, le Lycée nous avait tous inscrits aux vacances de Noël. Pour les tests, les instructeurs avaient cru à une invasion d’extraterrestres. Tu parles, on était tous en Math Sup ! En fait de trois jours, j’avais passé une seule nuit dans les ronflements et les odeurs de pieds. Et j’avais tellement apprécié que j’avais pris un train le plus tôt possible pour Douai… Là, le prochain train pour Lille était le Rapide « téléphone » ! Payé quart de place plus le supplément. Le confort dans cette voiture « coach » ! Mais je déparais légèrement par rapport aux autres voyageurs…
En grand format, vous verrez beaucoup de calculs posés sur la feuille. Eh oui, les calculatrices n’existaient pas. Et ce dessin date d’avant mon apprentissage de la règle à calcul… et des tables de logarithmes.
la BB 16500, c’est mon chouchou : j’ai toujours été attiré par les vilains petits canards (attention : je parle de véhicules, hein, comme la 2 CV par exemple ; ça ne m’empêchait pas de trouver la Lamborghini Miura sublime). En plus, comme vous pouvez le voir en rubrique Photos de matériel ferroviaire, j’avais photographié la 16794 à la Gare du Nord en 1967. Je lui consacrerai donc un article à part.
Les voitures USI m’ont intéressé dès leur apparition sur le réseau Nord, vers 1967, avec leurs bogies Y28 qui tranchaient carrément sur les vieux Pennsylvania. Et elles étaient autrement plus confortables que les Express Nord à portes multiples, même si, au niveau folklore, ces dernières l’emportaient largement. Les USI avaient quand même au moins deux inconvénients : les courants d’air, quand tout le monde ouvrait les fenêtres, qui les transformaient en tuyau d’orgue ; et les portes coulissantes de plateformes, à un seul ouvrant pour les premières voitures sorties, qui s’ouvraient dans les courbes sous l’effet de la force centrifuge !
Ce diagramme est erroné pour une voiture sur bogies Y28 : le pas des fenêtres ne devrait pas être constant.
Le fourgon Dd4s était appelé à l’époque fourgon « UIC ». J’avais commencé par acheter le modèle France-Trains (avant la sortie du Jouef), pensant naïvement que le prix impliquait la qualité. Quelle déception ! Les portes n’étaient pas au bon endroit, le toit ne s’emboîtait pas du tout correctement. Seuls les bogies étaient nettement au-dessus des Jouef, mais ce n’était pas difficile. Le toit du Jouef, avec ses plis inclinés aux extrémités, était bien mieux rendu, et il n’y avait pas de joint, puisqu’il était moulé avec la caisse.
Je trouvais ces TA60 d’une modernité insolente par rapport aux vieux TA52. Notez que j’avais prévu des essieux radiants pour tenir compte du grand empattement, bien avant LS Models ! Est-ce que ça aurait fonctionné ? Je ne sais pas. Mais je sais que ça ne fonctionne pas sur les wagons LS Models !
Mais bien sûr copié sur une photo ! Feutre et Rotring.
L’Institut des Sourds-Muets
et des Jeunes Aveugles du Nord,
devenu IRPA,
jouxtait le PN.