Page créée le 10/04/2017.
Dans cette rubrique, je retrouve de vieux documents sur des projets que j’avais entrepris entre seize et vingt-deux ans. Malheureusement, la plupart ne sont pas arrivés à leur terme. Trop d’ambition ? Pas assez d’outillage ? Certes, mais surtout des études accaparantes suivies de l’entrée dans le monde du travail, logement dans un studio peu propice au bricolage, puis départ pour l’étranger. Loin des yeux…
Voilà typiquement le projet ambitieux, qui aurait pu fonctionner du point de vue mécanique, mais qui posait des problèmes de sélection entre le moteur de traction et celui du panto. Vous verrez que j’ai essayé plusieurs dispositifs, mais qu’aucun n’a vraiment donné satisfaction. Je n’avais pas pensé au Jouefmatic ; mais, de toute façon, j’étais un peu désargenté et ce système aurait été trop encombrant ; il aurait fallu deux récepteurs dans la loco. Maintenant, avec le DCC, ce genre de question ne se pose plus.
J’avais prévu dans un premier temps d’équiper les BB 17009 et 15001 Lima. Cette dernière présentait l’avantage de n’avoir qu’un seul panto. Comme je voulais des pantos suffisamment réalistes, il n’était pas question d’utiliser ceux d’origine. Mais c’était délicat à fabriquer : moins il y en avait, mieux c’était.
Voici un exemple de plan que j’avais dessiné ; il y en a eu d’autres plus détaillés, mais je ne les retrouve pas. Si ! Juste en dessous !
NB : les textes en rouge sont récents. J’ai ajouté la cotation après avoir scanné le dessin, car il est difficile d’utiliser un triple décimètre sur un écran…
Vous aurez peut-être remarqué que le panto installé n’a pas de ressorts de montée. En fait, c’était un « prototype » pas complet. Le second, complet, est au premier plan, dans un triste état parce que j’ai marché dessus… Tout cela est un peu poussiéreux…
Les isolateurs sont en laiton ; ils ont été tournés avec une mini-perceuse et des outils de coupe fabriqués avec des bouts de lames de scie à métaux meulés… Bizarre que je n’aie pas refait le sectionneur…
Le panto lui-même est fabriqué dans un mixage de matériaux que j’avais sous la main, en fonction des diamètres voulus : cuivre, laiton, acier. Le châssis est en fer blanc. Le « genou » est fait dans une pièce massive de laiton taillée à la lime. Je reste quand même assez fier de cette réalisation, surtout en regard des faibles moyens mis en œuvre. Pour être complètement honnête, il y avait quand même beaucoup de jeu latéral au niveau du genou et je doute que ce panto ait pu tenir correctement sous une caténaire sans s’échapper de la « ficelle ».
La tige du vérin, en forme de L, coulisse dans le corps du vérin fendu, pénètre dans la caisse pour être tirée par le mécanisme que l’on va voir maintenant.
Les ressorts sont faits à partir de cordes de guitare filées. D’habitude, le filage est fait en métal assez mou, laiton je pense. C’est la seule fois où j’en ai trouvé en un matériau, peut-être bronze phosphoreux, pas aussi dur que de l’acier certes mais suffisamment élastique pour faire ressort.
Le mécanisme, lui, est resté en plan, c’est le cas de le dire. Il se composait essentiellement d’une came dont le profil était tel qu’au cours d’une rotation complète, les pantos devaient présenter successivement les états : les deux baissés ; l’un levé ; deux baissés ; le deuxième levé. Sur le dessin, le panto de gauche est baissé, celui de droite est levé. Le trou oblong permet à la tige du vérin de se déplacer librement si le panto est sous caténaire, donc à hauteur variable.
Comme précédemment, les textes en rouge sont des ajouts récents.
Évidemment, cette forme de came n’était pas adaptée à une machine 1500 V, ou même bicourant, puisqu’il était impossible de lever les deux pantos en même temps. D’où les multiples formes de cames envisagées que l’on peut voir sur le dessin. Mais j’étais « monophasé », alors…
J’avais prévu de fabriquer le châssis du mécanisme en laiton. Le moteur « tournebroche » Jouef n’était sans doute pas une bonne idée…
Comme je l’ai dit, j’avais réfléchi à plusieurs solutions mécaniques ou électroniques, mais il fallait de toute façon pouvoir commuter l’alimentation des moteurs. Par exemple, par un système de surtension à la Märklin, ou un filtrage de tension alternative moyenne fréquence. Voici un exemple de commutateur à roue à rochet envisagé.
J’avais même prévu une petite vis de réglage de la course !
Ensuite, ayant avancé dans mes études, j’avais aussi essayé l’équivalent électronique avec un circuit électronique genre registre à décalage, plus un thyristor pour le moteur de traction, permettant les deux sens de marche, et un transistor pour le moteur du panto, à un seul sens de fonctionnement.