Page créée le 24/03/2023.
Venons-en maintenant à l’aspect de ce pantographe, et surtout de ses cadres supérieurs (rien à voir bien sûr avec des employés de haut niveau). Je reproche en particulier deux choses à ces cadres :
Ces cadres vont donc être refaits. Pour des raisons à la fois de robustesse et de facilité de mise en œuvre, les montants seront en corde à piano ⌀ 0,4 et les traverses en maillechort de même diamètre.
Les dimensions devant être précises, la construction passe par un gabarit constitué par une plaquette de verre-époxy d’épaisseur 2,4 mm, de dimensions 30 × 40 mm, gravée avec une fraise conique qui sert normalement pour les circuits imprimés. Des plaquettes coulissantes, de la même matière, sont prévues pour le maintien des pièces.
Note : sur la photo, les rainures sont repassées au crayon graphite pour améliorer la visibilité.
Un autre gabarit est prévu pour plier les montants à une longueur bien définie : c’est une simple tôle issue d’un lest HJ, percé d’un trou ⌀ 0,5 à la bonne distance d’un bord.
Note : l’emploi de l’acier est nécessaire ; avec de l’aluminium, le bord de la plaque s’use trop rapidement.
Voici un montant terminé, avant recoupe à longueur.
Étant donné que je n’ai pas de machine CNC, la difficulté est de faire des gravures obliques. Pour cela, le gabarit peut être pivoté sur un support en contreplaqué ou autre, selon des coordonnées déterminées à l’aide d’un logiciel de DAO (AutoCAD en l’occurrence).
Le plan d’usinage est disponible ici, sous forme de fichier PDF.
Voici un extrait de ce plan.
Il y a un point de pivotement fixe, et un point d’orientation mobile, dont les différentes coordonnées sont indiquées sur le plan. Les rainures sont gravées en modifiant l’orientation du gabarit sur son support.
Les usinages sont réalisés sur une mini-fraiseuse Proxxon.
Les barres en maillechort ⌀ 0,4 sont coupées environ 3 mm plus longues que nécessaire. Elles sont aplaties sur 2 mm à la pince plate. Leurs extrémités sont ensuite roulées sur une « cintreuse » de fortune : une plaque de verre-époxy percée de deux trous ⌀ 0,5 distants de 0,8 mm dans lesquels sont plantés deux segments de corde à piano ⌀ 0,5.
Une extrémité aplatie de la barre est insérée entre les deux plots, puis elle est roulée à l’aide d’une lame de tournevis plat. L’intérêt est double : esthétique, représentation des attaches réelles, et mécanique, plus grande solidité des joints de soudure.
Résultat.
Voici l’aspect des pièces en attente de soudage.
Parcourez la photo avec la souris pour en voir les détails.
Le soudage est fait avec de l’alliage étain-argent. Je pensais le faire pour tous les joints simultanément, avec mon pistolet à air chaud, mais il est tombé en panne. Appareil certes relativement peu coûteux, mais ayant rendu l’âme après une demi-douzaine d’utilisations seulement… Donc fer à souder.
Aspect d’un cadre terminé, avant découpe des axes d’articulation.
Cliquez sur la photo pour zoomer sur une soudure.
On voit qu’il y a nécessité d’ajuster l’aspect les joints, avec une lime douce par exemple.
Je voudrais d’abord attirer l’attention sur deux points :
Une fois remonté, je vérifie que le pantographe replié est bien plat (cela se joue au dixième). NB : la pince sert au maintien, car ce panto n’est pas encore équipé d’un aimant.
Les finitions se font en plusieurs étapes :
Sur la photo qui suit, chacune des machines (BB-13020 et CC-14014) est équipée d’un panto d’origine et d’un modifié.
Comparaison avec le pantographe réel.
Je vous laisse apprécier l’amélioration. La finesse n’est pas encore au niveau des pantographes Pennati, quoique sur ces derniers les ferrures d’assemblage des barres ne soient pas figurées, mais il y a du mieux.
Voici pour mémoire ma BB-12061 Trix équipée de pantos Pennati.
Laminé FR4 résine époxy, épaisseur 2,4 mm,
dimensions 297 mm × 210 mm
Réf. LAM210X297/2.4
9,09 € chez TME