24/03/2023.
Le pantographe type MT Jouef est assez fin, mais il présente quelques simplifications. En particulier, il lui manque une double barre sous l’archet (flèche rouge). Il possède aussi un système de maintien en position repliée peu discret (flèche orange).
De plus, ce dispositif n’est pas facile à utiliser : les griffes pointées par la flèche orange doivent être insérées sous les attaches des ressorts de levage : il faut les positionner alternativement en poussant vers la droite puis vers la gauche en forçant un peu. Par conséquent, comme j’ai enlevé la vis centrale de fixation du pantographe, qui reste simplement collé sur ses isolateurs, il y a toujours un risque de le décoller.
L’idée est de faire les barres manquantes en acier (corde à piano), et de remplacer le maintien mécanique par un maintien magnétique, grâce à un aimant. Cette idée n’est pas de moi : elle est utilisée sur un modèle au 1:32, dont je n’ai malheureusement pas noté les références, et a été aussi donnée par un membre du forum Loco-Revue. Le tout est d’arriver à faire quelque chose de suffisamment discret.
Note : j’ai déjà fait précédemment des tentatives dans ce sens, mais le fonctionnement était aléatoire. L’article qui les décrit n’est plus directement accessible. Cependant, si vous désirez le consulter, il est toujours visible ici.
Les barres seront fixées par perçage des pattes latérales de l’archet, juste sous les ouvertures recevant les articulations supérieures du pantographe.
Pour faciliter l’opération, l’archet est séparé en deux parties en relevant l’une des deux languettes qui les solidarisent. La pièce à percer est placée à cheval sur un support en bois de largeur 8 mm et d’épaisseur supérieure à 5 mm pour un maintien optimal et sans risque de la déformer.
Deux trous ø 0,5 espacés de 0,7 mm sont percés à 0,7 mm sous l’ouverture oblongue existante. Les barres seront trop basses par rapport à la réalité, mais je ne vois pas comment faire autrement. Et puis cela facilitera l’aimantation que nous verrons plus loin.
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Deux segments de corde à piano ø 0,5 × 10 (environ) sont préparés. Leurs extrémités sont chanfreinées sur papier abrasif pour faciliter leur insertion. Ils seront ensuite collés et ajustés en longueur avec un disque diamanté.
Les griffes qui servaient au maintien du pantographe plié sont coupées. Attention : les autres griffes ne doivent pas être supprimées, car elles servent à maintenir l’archet horizontal lorsque le pantographe est levé. L’opération n’est pas très facile, le métal utilisé étant assez dur. Il faut donc utiliser une pince coupante robuste, ou un disque abrasif (quoique dans ce dernier cas, la chaleur risque de détériorer le collage : à faire de préférence avant ce dernier).
Enfin, les deux pièces de l’archet sont de nouveau réunies.
Je vous passe toutes les expérimentations faites, avec différentes tailles d’aimants, leur hauteur par rapport au châssis, leur disposition, etc. Je vous montre simplement les deux solutions qui ont donné les meilleurs résultats. La plus simple sera conservée. Les aimants retenus sont cylindriques, ø 2 × 2 mm.
Une pièce polaire (terme pompeux pour une vulgaire plaquette de fer blanc d’épaisseur 0,5 mm) est collée à la cyanoacrylate au centre du châssis, à l’emplacement de la fixation. Cette pièce est assez large pour l’expérimentation. On verra qu'elle sera raccourcie ensuite.
Remarque : dans la série d’essais qui suivent, l’archet est équipé d’une barre unique. Ce n’est que plus tard que la solution avec deux barres s’est révélée plus efficace et plus conforme à la réalité.
L’idée est d’améliorer la force d’attraction de l’archet en obtenant un circuit magnétique fermé, de façon que le flux magnétique soit le plus concentré possible. On remarquera que les deux aimants sont placés en polarité inversée (les repères bleu et rouge indiquent respectivement les pôles nord et sud). Un avantage secondaire est d’assurer l’horizontalité de l’archet, ce qui n’est pas le cas avec un aimant unique.
Vue en position dépliée.
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Vue en position repliée.
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Vous remarquerez peut-être que l’archet n’est pas centré sur les aimants. C’est qu’ils ne sont pas collés sur la plaquette de fer blanc, ce qui permet leur déplacement et facilite ainsi le réglage de leur position.
Cette solution est un peu moins efficace, mais néanmoins suffisante. Elle a l’avantage d’être plus simple. La plaquette inférieure sera conservée, bien qu’apparemment inutile, pour deux raisons :
Vue en position dépliée.
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Vue en position repliée.
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Cet essai étant satisfaisant, la plaquette est remplacée par une plus petite (3 × 2 mm environ). Collage de l’aimant (à la cyanoacrylate, peu efficace mais suffisant étant donnés les faibles efforts mis en jeu) une fois la meilleure position déterminée. Le maintien replié est très satisfaisant, et l’effort pour déplier le pantographe est modéré.
En position repliée, l’archet est quasi parfaitement d’aplomb (cela dépend bien sûr du soin avec lequel les pièces ont été collées).
On peut voir sur cette photo le peu de discrétion des barres de renfort du pantographe. C’est ce qui m’a amené à essayer d’en améliorer l’aspect. Nous allons voir cela à la page suivante.
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