22/02/2017.
Au risque de décevoir, je l’avoue humblement : je n’ai inventé ni le fil à couper le beurre, ni la roue, ni même l’eau chaude. Dans cette rubrique, je pique des inventions des autres, et je vous les ressers à ma sauce.
Des porte-outils, il y en a une variété presque infinie. Pour supporter mes outils les plus couramment utilisés : pinces, brucelles, scalpels, il y a le râtelier classique, mural, ou, plus moderne, la barre aimantée (mais j’ai aussi des outils en matériaux non magnétiques). Dans les deux cas, il faut… un mur pour fixer l’objet. Or, dans le bureau qui me sert d’atelier, les murs proches de ma table sont tous déjà occupés par des étagères. Donc ces solutions ne sont pas praticables pour moi.
Repéré sur Cookson-CLAL, site marchand spécialisé dans les fournitures pour bijoutiers, ce porte-pinces à moins de 10 € m’a paru d’emblée très astucieux dans sa simplicité : il se pose sur la table, mais on peut le ranger ailleurs lorsqu’on n’en a plus besoin. Il manque cependant de souplesse pour mes besoins : support trop épais pour des brucelles, et rien pour des scalpels, porte-forets et autres outils de forme cylindrique. Voici donc l’adaptation que j’en ai faite.
Mon porte-outils se compose en tout et pour tout de trois pièces : une base suffisamment large pour la stabilité, un support vertical mince, et un râtelier porte-outil-de-forme-cylindrique-allongée, que j’appellerai pour plus de simplicité porte-scalpel.
Les dimensions et les matériaux sont à adapter à chaque cas particulier. Je n’ai utilisé que des matériaux de récupération. La base est en contreplaqué ép. 10mm, de 420 × 100 mm. Le support est en Isorel ép. 4 mm, 420 × 100 mm. À l’usage, la hauteur est trop faible pour certaines brucelles, 120 mm aurait été mieux. Le porte-scalpel est aussi un morceau de contreplaqué ép. 10 mm, 150 × 25 mm.
La base reçoit par fraisage une rainure de 5 mm de profondeur sur 4 mm de large pour recevoir le support. Elle est aussi creusée de trous non débouchants d’un diamètre de 8 à 10 mm correspondant à ceux du râtelier. Il peut être malin de percer les deux pièces ensemble — c’est ce que je me suis dit après coup…
Le support a simplement son côté inférieur chanfreiné pour faciliter son encastrement dans la base. Il sera collé dessus à la colle à bois vinylique.
Le râtelier est perforé de trous de diamètre 10 mm environ espacés de 20 mm. Il est collé sur le support à la colle à bois, à mi-hauteur. Pas de nécessité selon moi de renforcer ce collage, mais on peut toujours mettre une vis ou deux par l’arrière.
Je pense que les photos qui suivent sont suffisamment explicites pour ne pas nécessiter plus de précisions.
Et enfin, je ne perds plus cinq minutes à chercher où j’ai bien pu poser cette 💣ϠѬ👽₰ de pince !
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle le nom d’un
personnage de la BD Oumpah-Pah de Goscinny et Uderzo :
N’a-qu’une-dent-mais-elle-est-tombée-alors-maintenant-n’en-a-plus !