Page créée le 12/01/2021.
Le démontage sera nécessaire pour installer l’éclairage, et éventuellement pour corriger le problème de coincement des timons.
Le châssis fait corps avec la caisse. Le toit se déclipse facilement en passant un ongle dans l’interstice avec la caisse, mais les clips sont à la fois petits, fragiles et trop « accrocheurs » : pour une voiture, trois se sont cassés dans l’opération. Pour éviter cela, faire pression sur le toit vers le centre de la voiture pendant l’opération.
Les bogies ne s’enlèvent pas facilement : clips ici aussi trop accrocheurs. Je n’ai pas osé insister. On y arrive — pas toujours — en faisant levier avec un tournevis à lame plate, au risque d’endommager les infrastructures du châssis.
Après avoir enlevé le toit, j’ai réussi à déclipser un bogie en passant un tube ⌀ 3,5, provenant d’un stylomine, par le trou dans le sol de l’aménagement. Ce tube permet le rapprochement des deux clips et leur dégagement.
Une fois les bogies démontés, il est prudent d’en profiter pour adoucir les clips de pivot.
Le démontage de l’aménagement intérieur est délicat et risqué. En me basant sur la « méthode Renato » du forum Loco-Revue, mais en la modifiant un peu, j’ai réussi à enlever cet aménagement sans aucune casse sur quatre voitures : une B11, une B9, une B5D et une A3B4. En effet, étant donnée la grande variété d’aménagement de ces voitures, il faut faire plusieurs essais différents.
En fait, la difficulté principale vient du fait que les ergots solidaires du sol de l’aménagement sont encliquetés à la fois sous les vitrages et sous les doublages de paroi, et sont pour la plupart masqués par les sièges, qui sont eux-mêmes collés. Note : ces ergots sont régulièrement répartis tous les 35 mm.
Dans les voitures BD, la partie fourgon n’est pas munie de doublages, donc les ergots sont assez accessibles : on arrive à les dégager en tirant simultanément sur une paroi solidaire du sol. Mais pour les autres, il est presque obligatoire de décoller et d’enlever les doublages pour ensuite accéder aux ergots. La colle utilisée n’est pas très forte, mais elle est caoutchouteuse : lors du remontage, la paroi risque de ne plus plaquer correctement, à moins de gratter tous les résidus de colle, ce qui est excessivement pénible.
Avec une lame mince (X-Acto) glissée entre paroi extérieure et doublage, je dégage les tenons à partir d’une extrémité.
Progression le long de la paroi. Il y a des tenons tous les 30 mm environ dans le cas présent.
En commençant par une extrémité, je soulève progressivement des pièces. Dans cette photo, une paroi est déjà enlevée, l’autre est en cours d’extraction.
Attention : il faut passer par-dessus des sortes de crochets moulés avec les vitrages, comme le montre ce détail visible en cliquant sur la photo.
Une fois les doublages enlevés, il devient relativement facile de dégager l’aménagement, même s’il reste plus ou moins encliqueté, à l’aide d’un tournevis à lame plate, pour l’écarter des flancs de la caisse.
Il y a très peu de prise, selon le type de voiture, pour tirer sur l’aménagement dans le but de le sortir.
Personnellement, j’ai utilisé un petit outil fait normalement pour accrocher un ressort, fabriqué avec une épingle de nourrice ! En le glissant entre la caisse et l’aménagement, puis en le tournant, on arrive à agripper le sol pour le soulever.
Voici un exemple de l’utilisation de cet « extracteur ».
Parfois, comme ici sur cette A3B4, il suffit d’enlever les doublages d’un seul côté.
Il est intéressant de pouvoir détecter les voitures concernées sans être obligé de faire un essai complet. Voici donc un test manuel simple dans ce but. En tirant légèrement vers soi, c’est-à-dire vers le bas de la voiture, faire faire un aller-retour au timon. S’il se bloque avant le retour au centre, il faut intervenir.
Commencer par enlever le bogie, voir Démontage des bogies. Ensuite, essayer d’écrêter l’excroissance qui provoque le blocage en la grattant avec par exemple une petite lame de tournevis.
En cas d’échec, il y a deux options. La première est le fraisage par l’extérieur, avec une fraise de diamètre maxi 1,5.
Attention de ne pas détruire complètement la butée de timon !
Autre option : fraisage par l’intérieur. Cela nécessite bien sûr le démontage de l’aménagement intérieur, qui permet l’accès aux timons. En profiter pour éliminer tout relief non utile, tel que ceux dus aux éjecteurs de démoulage.
Après cela, courbe, contre-courbe, en traction ou en refoulement (à vitesse modérée dans ce cas) se passent sans aucun problème.