Page créée le 15/09/2020 ; mise à jour le 26/05/2023.
L’abaissement de la caisse entraîne celui de l’attelage. Il était déjà assez bas : j’avais constaté des dételages fréquents d’avec le fourgon générateur PBA. Il le devient encore plus.
Il faut donc rehausser l’attelage. J’ai choisi une méthode peu destructrice, permettant de revenir en arrière, déjà utilisée sur les céréaliers HJ : amincir la queue de l’attelage et placer une cale par-dessous.
Je réduis donc l’épaisseur de la queue de 0,5 mm (ça devrait suffire) par fraisage. J’utilise le montage qui avait été fait pour les céréaliers. Le fraisage est effectué par passes peu profondes pour éviter d’arracher les extrémités assez fragiles.
J’en profite pour raccourcir le boîtier NEM de 1 mm, car l’attelage était loin de se faire à tampons joints.
Enfin, je remonte l’attelage avec la cale de rehaussement en polystyrène ép. 0,5, puis je perce un trou ⌀ 0,6 pour placer une goupille qui solidarisera l’attelage, la cale et le boîtier NEM.
Attention : la goupille ne devra pas dépasser la surface supérieure du boîtier, car cette dernière arrive à ras de la traverse de tamponnement.
Note : d’habitude, je préfère placer la goupille horizontalement, mais ici, l’épaisseur réduite de la queue risquait de poser problème.
Après vérification, je constate avec surprise que les tampons, qui, logiquement, devraient être trop bas de 0,5 mm, le sont en fait d’un bon millimètre par rapport à la réalité. Regardons de plus près la traverse de tête de la machine réelle, et comparons avec la machine LS Models.
Comme on peut le constater sur ces photos, les boisseaux de tampons (ou plutôt les carénages) de la LS Models sont placés trop bas. Cela se voit en deux endroits :
Extrait de photo de la 40108 par BB 102 sur forum Loco-Revue.
L’idée est donc de remonter les boisseaux, non pas de 1 mm, ce qui serait exagéré, mais plus raisonnablement de 0,5 mm. Les boisseaux sont enfichés sur deux tenons coniques ⌀ 1,6 à la base. J’envisage donc de boucher les trous avec du rond polystyrène, puis de repercer les boisseaux 0,5 mm plus bas, ce qui va automatiquement les remonter d’autant. La difficulté sera de percer bien horizontalement… La distance entre les tenons est de 2,9 mm.
Voici la succession des opérations.
Alésage. La pièce est maintenue dans l’étau et repose sur une cale (isorel) pour assurer son horizontalité.
Aspect avant / après usinage. J’aurais pu gagner encore un ou deux dixièmes de millimètre…
Considérant que ces marchepieds ont toujours existé, quel que soit l’état de « déjupage » des 40100, j’ai voulu les installer. Mais cela limite la rotation des bogies. Pour assurer l’inscription en courbe de 500 mm, il faut rogner le haut des flancs de bogie.
Je place la pièce dans l’étau, avec une inclinaison basée sur un relief existant (environ 15°). Par passes successives légères (0,25 mm) car je ne peux pas serrer très fortement la pièce, j’enlève environ 1 mm dans l’angle repéré par un coup de feutre rouge, sur une hauteur de 2 à 2,5 mm.
Résultat à gauche par comparaison avec pièce d’origine à droite. On notera le marchepied de boîte d’essieu cassé à gauche, encore une séquelle de la chute…
Le rognage se voit très peu en situation sur la machine.
Nous voici arrivés à la fin des modifications. Il reste à remplacer les plaques de numérotation latérales, amovibles, qui ont elles aussi souffert de la chute (non visible sur la photo ci-dessus car j’ai permuté les plaques avec l’autre côté). Il en existe en arcap chez SMD, mais je trouve les caractères un peu maigrichons. J’en ferai peut-être refaire en photogravure à l’occasion d’une prochaine commande chez Etchworks (Hauler).