Amélioration des B10 DEV AO U50 REE (4)

Page créée le 23/02/2015.

Éclairage (suite)

Les demi-essieux conducteurs

Le système de paliers en laiton ne prend tout son intérêt qu’avec des roues non isolées sur un axe isolé par son milieu. L’astuce que j’ai employée sur les voitures Rapide Nord, à savoir échanger des roues isolées avec des roues non isolées prises sous d’autres véhicules, n’est valable que si j’ai suffisamment d’essieux (en fait, le double) pour faire cette manipulation. Or ce n’est pas le cas ici. J’ai bien des citernes ANF, dont les roues sont de même diamètre, mais leur brunissage est plus sombre, et, surtout, les ondulations des voiles de roues sont différentes.

Comment rendre conductrices les roues isolées ? Je vois deux possibilités :

Surprise : les axes d’essieux REE ne sont pas comme les autres (d’ailleurs, chez REE, ils ne font pas grand chose comme les autres, pour le meilleur comme pour le pire). D’abord, leur diamètre n’est pas entre 1,99 et 2,01 comme dans la plupart des autres marques, mais plutôt 2,10 et, pour manchonner, ça change tout ; ensuite, les portées de roues ont un diamètre réduit à 1,62, solution qui me paraît inutilement coûteuse. Enfin, l’alésage des roues isolées est de 2,5 mm.

Solution des bagues en laiton

Il me faudrait donc du tube laiton ayant un diamètre extérieur de 2,5 et un intérieur de 1,6. Eh bien, j’en ai en stock, de chez micro-modele ! Malheureusement, il fait en réalité ⌀ 2,45 et la roue a du jeu. Qu’à cela ne tienne ! Après avoir décapé le brunissage du moyeu, je prépare une bague de 3 mm de long, et je la brase dans la roue. Finalement, le voilage est acceptable et pas pire que sur certains essieux d’origine.

NB : dans un autre essai, j’ai fendu la bague dans la longueur. Ainsi, les serrages sont mieux répartis entre l’axe et le moyeu. Dans deux cas sur quatre, le calage s’est révélé suffisant. Dans les deux autres cas, j’ai commencé par enrouler sur l’axe une couche de ruban en cuivre de 35 µm (voir ci-dessous), puis la bague fendue. Le serrage est alors devenu à peu près suffisant, et le voilage quasi nul.

Dernière étape : il faut couper les axes en deux, les raccourcir un peu et les manchonner. J’utilise d’habitude pour cela du tube Evergreen ⌀ 3,2, mais ici, en raison du diamètre d’axe un poil plus grand, le serrage est trop fort et le plastique se déforme. Solution « mimo » : le tube de cartouche de stylo Bic, qui a juste le bon diamètre intérieur, et un diamètre extérieur un peu plus petit que l’Evergreen, ce qui n’est pas plus mal.

Essieu coupé

Une fois les roues décalées au Puller de 0,2 mm environ, la longueur d’axe réglée à 23,75 (au lieu de 24,15 à l’origine), et l’écartement dos à dos des roues vérifié à 14,4 mm, les essieux sont remontés sur les bogies. Non lestés, non montés sous la voiture, ils descendent une pente de moins de 1 %. Donc, point de vue frottement, tout va bien !

Solution de la peinture conductrice à l’argent

Concernant l’essai avec de la peinture conductrice, j’ai obtenu après dépôt de plusieurs couches des résistances variées, mais assez faibles, entre 2 et 15 Ω, ce qui est négligeable par rapport aux résistances en série avec les LED, qui sont de l’ordre de 1 kΩ. Le problème est qu’il faut penser à opérer le décalage de la roue sur l’axe avant la peinture, car, dès qu’il y a glissement, la couche conductrice est rompue, et il faut recommencer…

Liaisons électriques

Il y a des trous sans doute prévus pour le passage de fils : ils se trouvent à côté des trous des vis de fixation du toit, et débouchent dans les W.-C. Il n’y aura pas de difficulté pour raccorder la réglette aux bogies.

Concernant ces derniers, Il s’agit d’abord de relier électriquement les paliers en laiton qui viennent d’être montés. Pour cela, j’ai essayé trois solutions.

Liaison des paliers avec du fil

La première, classique, est de les relier avec des fils très fins, collés le long du châssis de bogie. Ils se rapprochent au centre du bogie, et y sont soudés aux fils isolés qui vont entrer dans la caisse de la voiture. L’inconvénient de cette méthode est qu’elle est peu esthétique, même si pratiquement rien n’est visible en situation. Les bogies sont si bien reproduits que je trouve dommage de les enlaidir aussi peu que ce soit.

Liaison des paliers avec de la peinture à l’argent

La deuxième, qui est moins classique, est d’utiliser la peinture conductrice vue précédemment pour les roues. Cette peinture, à l’argent, n’est pas particulièrement discrète, mais peut être ensuite recouverte d’une patine qui la rendra invisible. L’inconvénient est que, en tout cas pour le produit que j’ai essayé parce que l’avais sous la main, il faut plusieurs couches pour obtenir une résistance suffisamment faible, et malgré tout assez imprévisible, mais en tout cas inférieure à 10 Ω, ce qui est acceptable.

Dernière minute : lors d’un essai sur circuit, j’ai involontairement provoqué un bivoie, d’où déraillement et court-circuit. La centrale a déclenché, mais ça a senti le chaud : la peinture conductrice a chauffé — ben oui, c’est pas pour rien qu’elle sert pour le dégivrage de lunette arrière ! — et a déformé légèrement un longeron de bogie. Donc solution à oublier !

Paliers et liaisons avec de la bande de cuivre autocollante

J’ai voulu essayer de la bande de cuivre autocollante pour faire les paliers conducteurs. L’avantage attendu est de ne pas nécessiter de décalage des roues, étant donnée la minceur extrême de cette bande (35 µm, comme les circuits imprimés). Mais cette minceur pourrait aussi être un inconvénient si elle s’use trop rapidement. L’avenir le dira. La bande achetée fait 5 mm de large, ce qui est parfait pour les paliers. Pour les liaisons, il faudra la couper en minces bandes d’environ 1 mm de large.

Les paliers sont découpés comme les précédents, mis en place (c’est l’étape la moins facile), bien appliqués sur la plaque de garde. Cela permet d’apercevoir le trou du palier, où la bande est simplement percée en positionnant un axe à pointe. Les bandes de 1 mm sont disposées sur les longerons du châssis. Il faut ensuite étamer ces bandes pour les raccorder électriquement. Flux obligatoire, car il faut être très rapide sous peine de faire fondre le plastique. Mais la résistance électrique obtenue est beaucoup plus faible qu’avec la peinture conductrice, de l’ordre de 0,1 Ω.

Bogie avec bande de cuivre

Cliquez sur l’image pour voir le palier de plus près.

Dernière minute : les liaisons en bande de cuivre, oui, mais les paliers dans la même matière, NON ! Le contact électrique avec les axes est très insuffisant !

Liaison au circuit d’éclairage

Dans tous les cas, les fils isolés souples sont collés (cyanoacrylate) sur les longerons de bogie, puis entrent dans la caisse par les trous sous les W.-C., pour être raccordés au circuit de commande à ILS bistable. Ce dernier est placé verticalement contre la paroi du W.-C., car il est impossible de le mettre sous le toit comme je le fais d’habitude. J’ai bien sûr vérifié que la commande par aimant se fait convenablement.

À cette occasion, j’ai dû revoir le circuit imprimé pour le rendre plus petit, ce qui n’est pas un problème en soi, mais qui rend le soudage des composants CMS plus délicat.

Circuit de commande à ILS

Note : depuis 2022, ce circuit n’est plus utilisé, la commande par ILS étant intégrée aux nouvelles réglettes d’éclairage.

Diamètre 2,5, épaisseur 0,45mm, longueur 500 mm,
1,20 € — prix 2015
Tube de laiton rond 2,5x0,45mm

Argent conducteur,
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Ruban feuille de cuivre 5 mm x 30 m adhésif,
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