29/04/2023.

Une petite devinette

Citroën Atlas / Norev

Petite devinette : qu’ont en commun ces Citroën Atlas / Norev ? Eh bien, elles ont des ailes arrière sans (ou presque) passages de roues.

Conséquence : la vue de l’arrière est gâchée, surtout pour l’Ami 6, par le passage de l’essieu qui n’existe pas en réalité, et aussi par la voie arrière beaucoup trop étroite, à cause de l’épaisseur trop forte des ailes en métal moulé. Il manque en gros 2 mm sur cette voie arrière. Comme les roues arrière sont rapprochées, on a l’impression que l’empattement est réduit. Comparez l’AMI 6 Atlas avec la vraie…

Comme Wiking l’a fait avec plus ou moins de bonheur sur sa Renault 4, j’ai voulu faire à cette Ami 6 une « suspension » arrière à roues indépendantes, et affiner les ailes pour retrouver une voie arrière plus conforme à l’original.

Les opérations

Démontage du châssis

Pour démonter le châssis, il faut faire sauter le rivet à l’avant : pour cela, j’utilise une fraise sphérique ø 2 et une fraise cylindrique ø 2,5.

Fraisage du rivet

Note : cette photo ayant été prise plus tardivement, les ailes arrière sont déjà usinées, ce dont il va être question juste après.

Séparation de l’essieu arrière

Cette séparation n’est pas facile, car les extrémités de l’axe sont moletées et les roues sont bien serrées dessus. Il faut faire levier avec un petit tournevis entre la roue et le châssis pour en venir à bout.

Usinage de la caisse

Il s’agit donc d’amincir les ailes arrière. Ceci est fait avec une fraise cylindrique ø 2,5, avec prudence pour ne pas traverser. On peut enlever facilement 0,5 mm de matière.

Aile gauche…

Usinage de l’aile gauche

Cliquez sur la photo pour mieux voir l’usinage.

… puis aile droite.

Usinage de l’aile droite

Ensuite, perçage de l’ancien rivet à ø 1,3 (profondeur 3,5 max.) puis taraudage M 1,6 pour remplacer le rivetage par une vis.

Usinage du châssis

Araser le passage d’essieu qui fait saillie en dessous du châssis (flèche). J’aurais dû en profiter pour araser aussi le système de verrouillage sur socle. Ce sera pour plus tard…

Arasage du passage d’essieu

Cliquez sur la photo pour mieux voir l’usinage.

Percer à 3 mm en avant de l’ancien passage d’axe, de part et d’autre, un trou ø 1 d’environ 3 mm de profondeur. Le foret montre l’emplacement.

Perçage de l’articulation des bras de suspension

Cliquez sur la photo pour mieux voir l’emplacement du perçage.

Fabrication des bras de suspension

Ces bras ont un entraxe de 3 mm. Je les ai faits dans une chute de maillechort ép. 0,2. Les axes de 1 mm sont soudés dans les trous, puis raccourcis à une longueur convenable : 1,5 mm pour l’axe de roue, et 2,5 pour l’axe de bras dans le châssis.

Soudage des bras de suspension

Les bras sont brunis pour plus de discrétion.

Brunissage des bras de suspension

Les roues sont collées à la cyanoacrylate. Elles ne rouleront plus (elles n’ont jamais roulé, d’ailleurs).

Collage des roues sur les bras

Cliquez sur la photo pour mieux voir les roues.

Montage

Les bras sont insérés dans le châssis. Ils ne sont pas collés, ce qui permet le réglage de la hauteur de suspension.

Montage des roues sur le châssis

Cliquez sur la photo pour mieux voir le montage.

L’aménagement intérieur est remis en place, puis le châssis est replacé dans la caisse, et fixé avec une vis M 1,6×3.

Vue de la fixation par vis

Résultat

Vue de trois-quarts avant.

Vue de trois-quarts avant

On peut voir que la suspension n’est pas parfaitement réglée…

Vue de trois-quarts arrière.

Vue de trois-quarts arrière

Comparaison avant - après.

Comparaison avant/après, vue avant

Le double effet attendu est bien là : le dessous de la voiture est dégagé, et les roues arrière sont plus écartées.

Comparaison avant/après, vue arrière

Il resterait une horreur à éliminer : le verrou de fixation sous le châssis.