Page créée le 19/09/2016 ; mise à jour le 01/06/2019.
J’ai découvert récemment qu’il existe des accus (pour mon flash par exemple) qui ne soient pas à plat quand on en a besoin ! Si, si ! Voici donc un article à l’intention des ignorants comme moi il y a peu…
Depuis longtemps, j’utilise des accumulateurs (on dit aussi abusivement piles rechargeables) pour remplacer les piles classiques, principalement pour les flashes, et aussi pour un magnétophone à cassettes (c’était il y a longtemps, vous dis-je). Et j’ai toujours été confronté au problème des accus déchargés juste au moment où on en a besoin. Loi de Murphy me direz-vous ? Non ! Loi de l’autodécharge. Les accus classiques, à l’époque NiCd (Nickel-Cadmium) et aujourd’hui NiMH (Nickel-Hydrures métalliques), s’ils ont une capacité assez grande dans un volume restreint, ont un gros défaut : ils ne conservent pas leur charge. Vous êtes prévoyants : vous les chargez soigneusement en prévision de leur prochaine utilisation. Si c’est un mois plus tard, c’est trop tard ! Ils sont déjà à moitié vides !
Je ne parle même pas (enfin, si) de leur autre défaut : le phénomène de mémoire. Si vous rechargez un accu pas complètement déchargé, tout se passe comme si sa capacité était amputée du restant de la charge. Donc, inéluctablement, l’accu perd sa capacité.
Sachant cela, j’avais acheté un chargeur rapide qui proposait un cycle de décharge/charge, censé supprimer ou au moins atténuer cet effet mémoire. Rapide, il l’était : au bout d’une heure, les accus étaient chargés, et brûlants, ou morts ! D’ailleurs, gentiment, le chargeur me prévenait : accu défectueux ! J’avais donc acheté des accus relativement chers, pour une durée de vie à peine supérieure à celle des piles normales, et j’avais passé mon temps à les recharger sans presque pouvoir les utiliser. Cherchez l’erreur.
Je suis tombé un peu par hasard sur le blog d’Olivier Huet qui parle, entre autres, de ce sujet. Deux articles ont retenu mon attention : celui intitulé Choisir des piles rechargeables NiMh LSD, où LSD n’a rien à voir avec Lucy in the Sky with Diamonds, ni avec un certain acide ; et cet autre : Un chargeur intelligent, ça change tout.
En résumé, on a maintenant des accus NiMH qui conservent leur charge, mais ils ne se trouvent pas en grande surface ; et des chargeurs qui permettent de supprimer l’effet mémoire, même sur des accus un peu anciens.
J’ai donc acheté un chargeur intelligent et deux packs de quatre accus AA à faible autodécharge, préchargés. Je ne sais pas depuis combien de temps ils étaient stockés, mais, installés directement dans mon flash, ils ont fonctionné de façon impeccable, avec un temps de recyclage de 4 s. Pour le moment, je suis satisfait !
Il y a une dizaine d’années, j’aurais bien aimé avoir une télécommande pour mon K10D Pentax, mais un tel accessoire, de la marque de l’appareil, coûtait une petite fortune, et je m’étais contenté de bricoler un déclencheur électrique (photo ci-contre) avec une bonne rallonge… et des mauvais contacts (prise jack pas vraiment fiable). J’ai besoin de commande à distance en particulier pour photographier mes compositions de trains.
À l’heure actuelle, les prix ont bien baissé, et on trouve ce genre de télécommande à moins de 5 € (celle-ci, que j’ai achetée, vaut un peu plus cher). Et elle fonctionne assez bien — avec une portée plutôt moindre qu’annoncée. Mais elle « bouffe de la pile », pile qui est une bouton au lithium type CR2032. Au bout d’une trentaine de déclenchements (et je suis large), vous vous retrouvez à 50 centimètres du boîtier : là, vous vous dites qu’il serait plus malin d’appuyer directement sur le déclencheur de l’appareil…
Et je découvre — c’est décidément l’époque des grandes découvertes — dans cette boutique qu’il existe des accus, de même taille que les piles CR2032, en technologie Lithium-ion (Li-ion, oui, comme dans les smartphones). Bien que la capacité soit très faible (40 mAh contre au moins 200 mAh pour la pile CR2032), ça me paraît intéressant, sauf que cet accu a une tension nominale de 3,6 V au lieu de 3 V, qui peut sembler acceptable, mais je constate que la tension en fin de charge atteint 4 V, ce qui est plus gênant.
Tant pis, j’essaie quand même : pour le moment, j’ai effectué une vingtaine de déclenchements sans souci, et, de plus, la portée est nettement augmentée ; rien d’étonnant : avec 33 % de tension en plus, le courant dans la LED infrarouge doit être sacrément boosté, et c’est bien ce qui m’inquiète un peu !
C’est une technologie ancienne mais qui commence seulement à émerger, et qui n’est pas encore arrivée à maturité, semble-t-il. J’y vois en tout cas un avantage : la tension nominale est de 1,6 V et non de 1,2 V comme pour les NiMH. Or il existe des appareils électroniques pour lesquels cette différence peut perturber le fonctionnement. Pour preuve, j’ai un « vieux » compact Canon PowerShot censé fonctionner avec deux piles AA. Avec des accus, il ne fonctionne pratiquement pas. Et, pour les piles, il lui faut du haut de gamme (le petit lapin), sinon, au bout de dix photos, il faut les remplacer !
Ceci dit, pour le moment, et d’après cet article de Marc Doigny, les inconvénients de ces accus l’emportent encore nettement sur leurs avantages. Wait and see… Marc Doigny est un photographe belge qui s’y connait apparemment en accus !
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